Bonjour,
Je constate que cette émission fait beaucoup parler d'elle, c'est probablement tout ce que ses animateurs désirent, rien d'autre... Donc y attendre un gage de qualité dans les chroniques ou les critiques ? Je pense que c'est naà¯f, et je parle pour moi ! J'ai bêtement pensé qu'il pourrait y avoir un débat, une discussion, quelque chose d'intéressant et constructif, mais il n'en est rien, tout se joue en quelques minutes, sous la cadence infernale qu'impose ce type d'émission.
Inutile de vouloir répondre à toutes les critiques donc, inutile également de s'indigner pour les idioties des uns et des autres, sinon à quoi bon venir ? Mais cette fois j'ai pleinement cerné les limites de ce genre, et je peux vous assurer que je n'y retournerai plus. La critique négative, si elle est construite et surtout si on peut y répondre pleinement, en argumentant (que j'aurais aimé pouvoir prendre cinq minutes avec Madame Bravo et mon livre pour me permettre, à mon tour, de lui donner un cours de lecture et parler littérature policière, humour, gravité, sous texte et j'en passe...) ne me dérange pas, à condition qu'on me donne la chance de pouvoir répondre et d'argumenter à mon tour, sinon c'est un point de vue et autant de pas inviter l'auteur !
J'avais annoncé à mon éditeur que je ferai moins de promo cette année pour me consacrer davantage à mon projet de roman jeunesse, du coup il était délicat de refuser un passage "chez Ruquier" qui est préscripteur, mais je pense qu'il ne sera pas nécessaire d'y retourner un jour.
Je n'ai rien contre les émissions de ce type, en toute franchise, j'ai la chance de vivre de ma passion dans un petit confort d'écriture que je m'efforce de construire peu à peu, et j'ai pris comme un exercice intéressant d'aller volontairement me "mettre en situation périlleuse", se faire un peu bousculer, ne pas s'empâter toujours chez soi, tranquillement assis face à son écran, pour voir et tenter de s'adapter. Mais quand je pense au niveau des débats je me dis (et ça n'est pas de la prétention, ne vous méprenez pas ! rien que de la consternation,) que je ferais mieux de m'épargner ce genre de remise en question stérile, en tout cas sous cette forme.
Alors, si en terme de communication on me dira que même parler en mal d'un livre c'est mieux que de ne pas en parler du tout, je suis écrivain, pas maso. J'aime toucher le public le plus large possible, si je n'avais pas le souhait de partager mes écrits pourquoi prendre le risque de les publier, avec ce que ça implique de critiques possibles sur le fruit d'un long travail, cette sueur de l'âme que je livre à nue, dont vous vous doutez bien que la moindre critique touche l'homme avec plus de force encore que l'auteur. Mais c'est l'essence même de ce métier, partager ce qu'on ressent, ce qu'on est, nos envies, nos idées, nos reflexions. C'est avec les tripes et le coeur qu'on invente une histoire, des émotions, et c'est là que retourner les éloges et les reproches.
Et ce partage passe par les médias.
Je continuerai, bien entendu, d'aller faire quelques émissions, aussi par curiosité, mais je vais privilégier celles où le temps de parole existe !
Allez, oublions tout ça... (les points de suspension c'est pour faire plaisir à Madame Bravo !) et passons à autre chose...
Tiens on vote demain !
