Bon pour commencer je tiens a précisé qu'il est trois heure et demi du matin que j'ai mal au bide et que je souffre d'insomnie. Ceci étant poser je vous supplie d'être indulgent avec cette tentative piteuse d'exégèse.
L'âme du mal
"Les contes de fées sont plus que vrais. N'ont pas parce qu'il nous disent que les dragons existent mais parce qu'il nous disent qu'on peut les vaincre" G.K.Chesterton
Le premier volume de la trilogie s'apparente à un parcours initiatique. En fait c'est le thème récurrent du livre. Le parcours de Brolin dans la tête du tueur, celui du tueur sur les traces de son modèle et sous la férule de son "père" et celui de Juliette qui apprend la vie. Chaque personnage de se livre est en état de manque. Manque de vie sociale, Juliette, manque de reconnaissance, de travail à sa mesure, Brolin, manque total d'humanité (dans tous les sens du terme) pour le tueur. Le récit, principalement articuler autour de Brolin et Juliette, nous raconte donc l'errance de ses personnages. Leurs quêtes pour combler ses manques de façon physique ou émotionnelle. Brolin l'accro au jeu vidéo se rapproche d'une fille qu'il a rencontrer dans son travail (parce qu'elle lui renvoie une image de super flic? parce qu'elle est la seule a pouvoir comprendre ce qu'il est?) car il est profondément incapable de vivre une relation normal (son manque de maturité évoque tout le longs des apartés sur le FBI) il n'en as pas la force. Juliette est une femme ultra sensible au monde extérieur, elle vit replier sur elle même à la limite de l'autisme, il faut un acte fondateur d'une rare violence pour qu'elle tente de sortir de son monde fantasme (une maison vide et ses écrans d'ordinateur), le tueur a toujours vécue dans l'ombre de son frère et sous la coupe de son père, assumer son rôle revient a voler une vie qu'il rêve d'être sienne. Tous ses personnages sont donc en quête d'eux même, il cherche tous a passer a un autre stade. L'oeuvre récurrente dans le roman (l'enfer de Dante) est d'ailleurs un récit d'initiation même si Trevor semble en tronquer volontairement les autres étapes afin de faire coller de monde à son image déformer.
La citation en exergue de l'analyse n'est pas innocente le conte est juste moderne, le dragon un homme, le chevalier pas invincible, et la princesse paye le prix de l'apprentissage.
Il est d'ailleurs intéressant de noter que le sang est le prix a payer pour grandir ou combler le manque, le sang des victimes découper, son propre sang, ou celui de l'être aimer. Le seul personnage a accepté de grandir de devenir une adulte le paye de sa vie. Et sa mort propulse Brolin dans les affres de l'adolescence.