Une fois encore Maxime Chattam explore le mal dans ses profondeurs. Ici, il s'attaque à l'exemple le plus représentatif du mal : le Diable.
Appelée sur plusieurs affaires, Ludivine Vancker, qui s'est illustrée dans une enquête difficile 18 mois plus tôt, ne sait pas encore qu'elle n'est pas au bout de ses surprises.
Profondément touchée dans sa chair et dans son âme par l'enquête précédente qui l'avait mené avec son collègue et ami jusqu'aux confins du Québec, Ludivine veut tout connaître sur les psychopathes et autres tueurs sanguinaires qu'elle peut croiser. Les diverses tueries qui font la une des journaux ne sont pas un hasard pour elle.
Au fil des investigations, un nom revient et rien que son évocation fait froid dans le dos : le Diable.
Réalité ou mystification, Ludivine n'aura de cesse de le découvrir avec son esprit cartésien. Même si certains passages sont un peu longs, j'ai eu plaisir à retrouver quelques personnages de la Conjuration primitive. Les scènes sont d'un réalisme saisissant. Le dernier tiers du livre fait monter la pression de deux ou trois crans (pas moins non non). Le coupable est malin, très malin (n'oublions pas que le Diable est aussi appelé le Malin...).
Ludivine est un personnage très complexe : elle veut être un roc, une solitaire qui n'a besoin de personne et qui est prête à tout affronter. Elle pourrait paraître agaçante mais il faut gratter pour voir une jeune femme qui a souffert, qui veut comprendre et qui veut survivre.
Pendant toute ma lecture, je me suis dit que la fiction n'est peut être pas si loin de la réalité : qui sait si demain, les journaux nous annonceront de telles catastrophes ? Maxime Chattam nous montre depuis longtemps que l'homme est capable de tout et c'est peut être ça qui fait le plus froid dans le dos.