La conjuration primitive - avis

[lieemi]

Merci Nessie pour le spoiler... J'ai la tête ailleurs en ce moment!!!

Je pense que la description très peu détaillée du personnage de Mikelis est totalement volontaire de la part de notre auteur! Quand on compare avec les descriptions d'Alexis et de Ludivine... Il nous prépare quelque chose, c'est évident!!!

[math1862]

Bonjour à tous et à toutes,
J'ai moi aussi terminer ce roman, Ô combien attendu!!!
Du très très lourd amené par des personnages poignant et mystérieux, de la cruauté et du sadisme, du Chattam brut!!!
L'histoire est pour moi mené tambour battant, je n'ai pas ressenti cette lenteur au début, car il est importants de s'attarder sur les détails, la description des acteurs de cette aventure, les indices et le commencement de l'enquête...
Mikelis est mystérieux et agréablement attachant, Ludivine et Alexis imposent le respect pour leur jeune age, les décors: waouh!!! C'est l'imaginaire qui est sacrément secoué!
Bien évidemment et comme beaucoup d'entre nous le souligne, les lignes de la trilogie du Mal nous reviennent dès les premiers chapitres, sans pour autant nous déranger.
Pour ma part, je classerai cette conjuration primitive en haut de ma pyramide Chattam, et j'en redemande!!!
Un grand merci a vous, Monsieur Chattam.

[Melania]

Je ne sais pas si certains ont eu le même ressenti... Mais quand j'ai lu les derniers chapitres, j'ai eu l'impression de me retrouver dans le film "30 jours de nuit"...

[draven]

Coucou,

alors j'ai profité de ma grippe pour lire un peu mais j'ai pas pu avancer comme je le voulais donc je ne suis qu'à la page 311 mais c est de la bombe. Je donnerais bien sur mon avis finale après.

J'ai comme vous eu un ressenti de lenteur terrible au début et j’arrêtais pas de le lâcher je dois l'avoué j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire puis passé les 100 première pages c'était bon. J'aime particulièrement le personnage touchant de Ludivine pour le moment.

J'ai aussi trouvé beaucoup de ressemblances à l’Âme du mal au point tel que je me suis dit à un moment que l'auteur jouait de la facilité en employant ce qui avait fait sa réussite, les mêmes point, les mêmes personnages etc...puis non on voit que c est plus travaillé plus profond et que ça se sépare bien. La conjuration primitive a son propre style.

Maintenant je ne l ai pas terminé mais il y a pour une scène en particulier ou je voulais savoir si Maxime Chattam avait vu le film français Martyrs pour s en être inspiré car c est terrible ... et bien gore !

Spoiler :

celle où le tueur enlève les peaux des deux filles à vif...

[Eowyn]

C'est drôle car moi je n'ai pas trouvé de lenteur au début, au contraire.

[jomayn]

C'est vrai, moi non plus je n'ai pas trouvé le début lent...je suis rentré directement dedans sans jamais avoir envie de décrocher

[lieemi]

Pareil pour moi, aucunes impressions de lenteur du tout...

[damshm]

Je l'ai fini hier, faisant durer le plaisir au maximum (et remerciant au passage ma copine qui me trainait dans les rues de Barcelone pour que je lâche mon livre, sans quoi je n'aurais même pas vu autre chose que ma chambre d'hôtel )

Tout d'abord sur la forme, je n'ai pas trouvé de lenteur au début comme certains ici.
Pour moi, la lenteur est apparue un peu après le début de la seconde partie.

Spoiler :

Alors qu'on s'est habitué à la présence d'un personnage, il faut s'habituer à un nouveau, son fonctionnement, sa logique. J'ai adoré, mais trouvé un peu dommage qu'à ce moment de l'histoire on se retrouve à passer beaucoup de temps entre la France, l'Ecosse et la Pologne, où l'histoire reprend alors seulement. La partie en Ecosse m'a semblé cassé le rythme et avoir un apport limité.

Pour le découpage justement du livre, j'ai beaucoup aimé la symétrie que cela apportait au roman. Et le premier découpage est une telle claque (j'y reviendrai) que j'ai été déçu par la transition entre les deux dernières.

Spoiler :

La symétrie parfaite aurait été la mort de Ludivine.

Sur le fond, le roman est très dense en infos techniques, se rapprochant en cela de l'Ame du mal et de sa précision clinique des procédures. Un régal qui donne une énorme cohérence au livre et à son développement.
J'ai néanmoins trouvé certaines réflexions un peu trop faciles de la part de nos héros, dont le sommeil est réellement efficace. Cette phase d'entre-deux que développe Maxime tout au long de son roman et à laquelle il donne tant d'importance.

Spoiler :

C'est d'ailleurs une notion que l'on retrouve à de nombreux moments dans le roman. Cet entre-deux où les fantômes existent (cité deux fois dans le roman). Je suis pressé de revoir Maxime pour lui en demander plus sur le pourquoi de cette notion, même si comme ça j'y vois l'idée de complexité, où tout n'est pas binaire, tout n'est pas bien ou mal. Il re-développe cela dans la partie où Mikelis "justifie" les actions des tueurs, le fait que pour eux, ils ne font rien de mal, juste des choses que la plupart des gens jugent mal.

J'ai été un peu déçu lors de l'autopsie.
Si elle est superbement détaillée, j'aurais aimé avoir celle

Spoiler :

de la fille. La mère n'a été qu'une victime collatérale, alors que la fille était la vraie proie pour le tueur, c'était elle qui était intéressante pour mieux cerner le meurtrier. Pudeur de l'écrivain ?

Comme énoncé plus haut, la fin de la première partie m'a réellement prise de court. Magistral.

Spoiler :

Maxime n'avait jamais hésité à tuer ses héros, mais si tôt, je ne m'y attendais pas.
De plus il tue plus souvent ses héroïnes, peut être fallait-il y avoir un équilibrage de la balance

Alexis meurt froidement. Pas de dernier acte héroïque. Pas de découverte finale. Une balle en pleine tête. Fini.
Merveilleux. Une réalité crue trop rare dans les romans, que l'on reperd malheureusement lorsque Ludivine échappe à 40 mecs surarmés. Dommage. J'y ai pourtant cru, avant de me rappeler du pare-balles

Quand à l'arrivée de

Spoiler :

Brolin, j'avais beau le savoir, j'ai été impressionné par le charisme que ce personnage peut dégager simplement à travers les mots de son auteur, et le souvenir qu'il peut me laisser à moi simple lecteur.
Rien que de lire ses réflexions me filait des frissons.
J'ai été vraiment heureux de retrouver ce personnage pour quelques pages. Je remercie d'ailleurs Maxime de ne pas l'avoir fait venir plus tôt dans l'histoire. Cette petite apparition était vraiment géniale, comme un petit caméo d'un réalisateur qu'on prend plaisir à simplement apercevoir. Il apparaît, disparaît, comme un fantôme, encore cet être entre-deux, entre le gentil et le méchant, personnage trop sombre mais bienveillant.

On remarque, comme déjà énoncé, beaucoup de clins d’œil, à la trilogie du mal, mais aussi au cycle de la vérité et à Autre-Monde.
En revanche, où mon avis diffère un peu de ceux que j'ai lu jusqu'alors, est au niveau des similitudes.

Spoiler :

Si on retrouve effectivement le style de la trilogie du mal dans le côté très profiling du roman, le message et les réflexions que le livre apporte sont beaucoup plus proche de celles développées dans la Théorie Gaya. On remarque particulièrement cela dans les derniers chapitres, où la réflexion découlant des conversations reprend celle de ce roman.

On remarque aussi que Maxime met de plus en plus de lui-même dans ses romans.
Là où avec le requiem il créait un écrivain "inventé à 50% seulement", il place ici beaucoup de clins d’œil, à ses romans, mais aussi à sa vie. On s'en rend compte rapidement : un fan de foot US ça court pas les rues

Enfin, je me suis beaucoup interrogé dans la lecture de ce roman sur une phrase répétée deux fois de Mikelis, qui explique

Spoiler :

qu'à trop fouiller dans le Mal, on s'y perd, on s'y complet et on devient fou (pas mot pour mot mais c'est l'idée). Je me suis interrogé sur ce que pouvait ressentir Maxime en écrivant. Lui aussi se perd il dans des idées sombres en écrivant ? Imaginer pareilles horreurs doit forcément troubler, comme le lecteur est troublé en les lisant.
En cela, j'ai trouvé un parfait écho dans la dédicace, où Maxime compare sa femme à une bouée de sauvetage, comme Mikelis se sauve par sa famille.
On retrouve cette notion de sauvetage par la famille à plusieurs moments, et j'ai trouvé intéressant de voir comment le vécu personnel de l'auteur, son évolution personnelle, influait sur les thématiques de ses romans.

Enfin, sur ce point, je me suis interrogé sur le devenir de Brolin.
Il travaille toujours, en tant que privé, à chasser la conjuration. Mais a t'il trouvé une famille ? Une bouée ?
J'espère sincèrement que nous le retrouverons pour développer cela. Qu'il en ait une qui le retienne, ou qu'il n'en ait pas et qu'il sombre.

Maxime a annoncé réfléchir à une suite. Je l'attends avec impatience et envie.


Bref, lu seul, c'est un excellent roman.
Mais lu seul, je pense que l'on passe à côté de quelque chose, de ce qui pour moi a fait son charme. Une résonance avec le reste des romans de Maxime, comme un rappel au danger qui nous guette, en sommeil, quelque part. Et surtout comme un rappel à ce que l'on aime vraiment chez cet auteur.
Un énorme coup de cœur. L'un de ses meilleurs romans selon moi, mais aussi bien plus qu'un roman du fait de ce qu'il me renvoie comme souvenirs et questionnements de ses autres livres.

[draven]

j ai eu le même ressenti que toi pour la scène de l autopsie j etais frustrée aussi.

Merci pour ta jolie critique

[Nessie]

j'en connais un qui n'a pas beaucoup profité de son voyage à Barcelone!!

[damshm]

Si si en plus.
J'ai lu surtout le soir à l'hôtel et dans l'avion, et je l'ai fini chez moi.

J'aime pas lire un roman et rester à la surface.
Même sur les nouvelles j'avais écris des pages

[Eowyn]

Tout a fait d'accord avec toi pour le clins d'œil Dam's.

Spoiler :

Ce ne sont pas non plus ceux à l'âme du mal qui m'ont frappé mais les autres.

[{S}crapade]

Je suis en train de le lire.

Troublant et dérangeant, descriptif et fouillé, mais surtout captivant, voire hypnotisant. Et pour moi, complètement chronophage.

Je voyage avec les héros. Je suis en Écosse. Et je partage l'avis de certains. Je ressens une (légère) baisse de rythme. Mais surement parce que je viens de partager avec eux de moments très intenses.

J'y retourne de suite.

[Melania]

Superbe critique Dam's ! ^^

Les clins d'oeil qui m'ont le plus marqué :

Spoiler :

-Autre-Monde
-Théorie Gaya

Pour revenir sur le personnage de Mikelis,

Spoiler :

je suis en train de lire Dragon Rouge et je trouve qu'il y a pas mal de similitude entre ce criminologue et Graham.
Tous les deux ont failli sombrer à cause de leur capacité à cerner le mal et sont sauvés par leur famille. On ressent au travers des pages de La Conjuration Primitive que Maxime a été inspiré par Thomas Harris et je trouve ça assez sympa.

[draven]

je suis d'accord avec toi Melania pour ce que tu dis sur Mikelis je pense pareil