Bon, je l'ai finis il y a quelques jours, je n'ai pas encore mis ma critique en ligne mais j'ai lu tous vos commentaires et... j'ai l'impression que je vais passer pour le râleur de service (j'allais dire une fois n'est pas coutume, mais depuis La Promesse des Ténèbres, si quand même un petit peu...

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Bon, je ne vais pas dire que j'ai détesté, ceux qui me suivent sur FB ont pu le voir parfois au jour le jour, il m'était difficile de quitter la lecture entre 11h et minuit, mais ça c'est du au style parfaitement bien rôdé de l'auteur (bon, pour le coup, je n'ai pas fait attention si c'était une écriture plus ou moins soutenue que celle de Léviatemps, mais il m'a semblé moins, c'est pour ça, je suis assez étonné de lire que c'est l'inverse dans vos critiques... peut-être que je lis trop de livres hors thriller, c'est pour ça)
Donc, j'ai adhéré au style mais, comme pour Léviatemps, je n'accroche pas vraiment à l'histoire... En fait, je crois que je n'aime pas être baladé, et surtout, quand Guy nous sort ses premières déductions sur le rébus du petit garçon pour nous faire deviner comme une info ultime, non pas le nom du tueur, mais sa désignation
j'avoue que j'ai trouvé ça totalement inutile et sans intérêt pour l'histoire (à part brouter le cerveau de Guy comme pour tout le reste)
Bon, au fur et à mesure des meurtres, c'est clair que je me suis demandé quand ça s'arrêterait, et là j'ai suivi ce Guy qui rebondissait sur tout... Bref, Guy est chiant, et à la limite, par rapport à ce qui lui arrive à la fin, j'ai juste envie de lui dire que c'est "bien fait pour sa gu****" car faut toujours qu'il rebondisse d'un indice à l'autre, et même quand il a tort, ben il rebondit pour avoir à nouveau tort... en fait, il est étouffant, tour de maître de Maxime Chattam, nous faire passer exclusivement par sa tête, mais un perso qui ne se remet pas en question, je ne lui trouve pas d'intérêt... il n'enquête pas, il ne fait qu'analyser et du début à la fin c'est comme ça.... d'ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il occulte clairement tous les personnages dont Faustine qui est quasi inexistante...
Même dans la scène finale on retombe dans le jeu du chat et de la souris :
Guy : c'est lui le tueur
Hubris : non c'est moi et j'ai bien rigolé
Guy : oui mais je savais que c'était vous et j'avais pris les devants...
En fait, en tant que lecteur on se fait vraiment balader, genre on doit écouter toutes les conneries qui lui passent par la tête, mais les trucs qui ont vraiment un sens, on les découvre au dernier moment....mouais...
Après ce que j'ai pas aimé, c'est la finalité d'Hubris et son rapport au reste de l'histoire... au fond, les événements du Vexin ne servent qu'à nous faire patienter et rien d'autre ("je vous ai envoyé un tueur parce que je savais que vous iriez le voir", comme s'il avait pas assez de boulot avec sa création, ses momies et tout le bataclan) Je trouve ça un peu tordu quand même, quand à sa "création" autant je trouve la finalité intéressante, autant les moyens je les trouve grotesque, mais bon, nous sommes à une autre époque que je n'arrive sans doute pas à imaginer...
Bon...heu.... sinon, y'a de bonnes choses aussi, j'ai été plus que ravi d'en apprendre plus sur Gikaibo et de le voir s'exprimer directement, en fait, à ce moment-là du roman, c'est un véritable souffle qui fait vraiment du bien et qui prendrait presque un avantage sur Guy en le faisant se taire par exemple....

La présence de son beau-père et de sa femme aussi on fait du bien (même si comme d'hab, il s'en tire encore une fois très bien)
Concernant Guy, je n'avais pas vu l'anagramme (bien vu Fredo), en revanche, il est clair que quand il parlais de son métier, j'avais davantage l'impression que c'était Maxime qui parlait directement (surtout quand on a un peu l'habitude de suivre ses dédicaces et interviews, on sent que c'est la même façon de penser, d'ailleurs des fois ça fait peur !

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Bon, je m'arrête ici, sans être vraiment déçu, même si pour moi, le roman s'arrêtait au milieu du livre
au-delà, il était clair que même si on y croyait encore Faustine ne reviendrait pas à ses côtés...
D'un point technique la réussite de ce diptyque est vraiment de nous donner tous les éléments dans le premier roman en nous certifiant que l'on a tort pour ensuite nous faire comprendre que l'on avait raison... et pour le coup, on ne peut pas dire que l'on avait pas tous les éléments sous la main... Bravo !
