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Le contexte des années 1900

MessagePosté: Jeu Aoû 19, 2010 11:27 am
de BUL2savon
Rien à voir avec le roman à proprement parlé, mais j'ai pensé qu'il serait sympa de mentionner certains élements du contexte des années 1900, qui pourraient nous permettre de mieux cerner le roman (ou pas :mrgreen: )
Je lance:

L'un des premiers tueurs en série reconnu en France est Joseph Vacher. Il a été exécuté en 1898.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Vacher

A votre avis, pourquoi la plupart des tueurs en série sont apparus au XIX siècle et pas avant ?
Police, média ou modification du modus operandi des hommes, des tueurs?

MessagePosté: Jeu Aoû 19, 2010 11:31 am
de damshm
Je pense qu'il faut garder à l'esprit les avancées des méthodes sientifiques et de la communication. Du coup, si avant quelqu'un commettait plusieurs crimes, il pouvait être difficile de les lier, ou de savoir que le même crime avait été perpetré à 600 km de là.

Il ya peut être aussi un aspect sociologique.

MessagePosté: Jeu Aoû 19, 2010 11:47 am
de BUL2savon
D'accord avec toi Damshm...

Autre élement qui peut situer l'époque au niveau "littérature", en rapport avec le contexte sociologique dont parle Damshm.

Histoire du roman policier
L’élément thématique prédominant du roman policier est l’élucidation d’un crime dans un milieu urbain («polis» = cité).

Lié d’une part à l’apparition d’une civilisation industrielle et d’autre part à l’émergence de la science positive, le récit policier change le mystère en problème. De ce fait, il se présente à ses débuts comme un genre strictement codifié, orienté vers la résolution d’une énigme.

En 1829, Balzac publie Les Chouans, œuvre dont certains aspects préfigurent le roman policier. En effet, Corentin, fils naturel présumé de Fouché, débute dans le métier de la police, c'est aussi un agent secret. On le retrouvera dans Une ténébreuse affaire, puis Splendeurs et misères des courtisanes et Les Petits Bourgeois.

En 1841, Edgar Poe écrit les premières nouvelles policières directement inspirées de faits divers. Émile Gaboriau a ensuite publié, en 1863, le premier roman policier dont le récit est encore largement imprégné du fond mélodramatique accumulé dans les feuilletons du XIXe siècle.

C’est seulement avec Conan Doyle qu’émerge la première figure de détective vraiment scientifique. À l’inverse de Sherlock Holmes, personnage de pur enquêteur, sans émotions, sans vie de famille, ses contemporains français sont engagés dans le jeu des passions, des idéologies et des morales de leur époque. Ainsi, Gaston Leroux doit sa célébrité à un récit de chambre close où le détective Rouletabille conduit ses investigations jusqu’à la résolution de son destin œdipien. Quant à Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur héros de Maurice Leblanc, il vole au secours des démunis au point de leur abandonner une partie de son butin.

Autrefois associé à la culture populaire, le roman policier a acquis ses lettres de noblesse et a élargi sa clientèle en mordant notamment sur le public féminin. Aujourd'hui, un roman sur quatre vendus est un roman policier. Selon une enquête du Ministère de la culture, en nombre de livres lus, les romans policiers dépassent les romans d'un autre genre que policier[3].


Source wikipédia

MessagePosté: Jeu Aoû 19, 2010 6:10 pm
de Eska
Techniquement, j'irais jusqu'à dire que les premiers tueurs en série datent de l'Antiquité, dans l'Empire romain, on les appelait les gladiateurs et c'était toujours un plaisir à regarder....mais on est loin des années 1900 là :roll:

En fait, ce n'est pas tant qu'on en parlait pas à cette époque, mais plutôt qu'ils fascinaient, comme Néron qui brûlait ses esclaves me semble-t-il...

MessagePosté: Jeu Aoû 19, 2010 6:41 pm
de damshm
Ils fascinent toujours.

Suffit de regarder comment des gens s'en passionnent, comment ils sont, pour certains, considérés comme des génies.

MessagePosté: Jeu Aoû 19, 2010 8:30 pm
de Maya2010
C'est sûr qu'ils fascinent toujours ! Il n'y a qu'à voir le nombre de séries, films et livres qui en parlent...

MessagePosté: Ven Aoû 20, 2010 9:14 am
de Melania
Je pense qu'il y a surtout un aspect sociologique et on le voit bien dans les romans de MC. D'ailleurs, il en parle dès L'Âme du Mal. Une société de consommation poussée à l'extrême. Le tueur choisit sur des catalogues les parties de ses victimes qu'il veut garder...

Et puis il faut aussi dire que depuis l'antiquité le nombre de personnes sur terre a augmenté. Donc en proportion, le nombre de cinglés et de tueurs en série aussi. C'est mathématique^^

MessagePosté: Ven Aoû 20, 2010 11:33 am
de Harvey
Et apparemment c'est aussi le temps de grandes inventions dans des domaines aujourd'hui extrêmement développés. Comme l'électricité, le transport et d'autres "petites" inventions qui ont révolutionné la vie quotidienne et par la même occasion, augmenté le niveau de vie, par exemple. Il y a eu l'automobile à essence en 1893, le projecteur cinéma (1894), le pneu démontable (1895), le cellophane et les rayons X (1895), le radium (par les Curies) (1898), l'aspirateur :lol: (1901), le frein à disque et la ceinture de sécurité (1902 et 1903).

Je pense que MC se servira un peu de ce climat d'inventions.

Re: Le contexte des années 1900

MessagePosté: Ven Aoû 20, 2010 3:52 pm
de Fredo
BUL2savon a écrit:Rien à voir avec le roman à proprement parlé, mais j'ai pensé qu'il serait sympa de mentionner certains élements du contexte des années 1900, qui pourraient nous permettre de mieux cerner le roman (ou pas :mrgreen: )
Je lance:

L'un des premiers tueurs en série reconnu en France est Joseph Vacher. Il a été exécuté en 1898.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Vacher

A votre avis, pourquoi la plupart des tueurs en série sont apparus au XIX siècle et pas avant ?
Police, média ou modification du modus operandi des hommes, des tueurs?


Et Pierre François Lacenaire ?

MessagePosté: Dim Aoû 22, 2010 5:42 pm
de Melania
Image

Clé 4 :
Racine carrée de 441
789580-789385
(760 : 5) x (1/2)

Additionnez vos réponses et cherchez, dans le dernier né, l'antre du Diable.
Ne fuyez pas, vous détenez la quatrième clé.



Pas 13 :
Attendu depuis longtemps, j'arrive, le temps de me changer.
Pour certains je ne suis qu'un mythe, quand d'autres affirment m'avoir déjà vu voler.




______________________________________________________________
En me baladant un peu sur un site concernant les tueurs en série, j'ai trouvé ceci:

A Chicago, le sadique Herman Mudget (alias "Docteur H. H. Holmes") construisit un "château de torture" pour assassiner les femmes qui visitaient l’Exposition Universelle de 1893. Condamné pour un meurtre, il en avoua 26 autres.

Pas mal non? Enfin façon de parler...

MessagePosté: Lun Aoû 30, 2010 7:46 pm
de Eowyn
Comme le dit super bien Eska, les tueurs en série ont toujours existé (certaines thèses sur la bête du Gévaudan par exemple pensent qu'il s'agissait d'un tueur en série). Au XXè siècle, ce qu'il se passe c'est la mutation de la criminalité avec l'industrialisation, le développement des villes, de l'alphabétisation... Les crimes de sang sont toujours aussi, voire moins fréquents qu'avant mais ils sont, par contre, traités de manière beaucoup plus spectaculaire dans la presse qui en fait ses gros titres. Par contre, il y a recrudescence des délits, en ville bien-sûr, qui n'existaient quasiment pas avant. C'est en tout cas ce qu'il se passe à Nice de 1900 à 1939 (C'est mon sujet de DEA).