Bon désolée de reprendre quasiment la même chose que sur Plume ..
Au delà du thriller prenant, c'est surtout cette nouvelle "facette" de l'humain qui m'a bouleversée et fascinée à la fois. D'ailleurs j'aurais une question pour Maxime : Penses-tu sincèrement qu'il n'y a que du mauvais en chacun de nous ? Parce qu'à chaque roman (même ceux que j'ai, disons, le moins aimé), se pose quand même cette question: qu'y-a-t-il de positif en nous finalement ?
La scène la plus émouvante, une bouffée d'oxygène dans ce cloaque, le seul vrai moment d'humanité de tout le roman en fait, m'a tiré des larmes
[spoiler](celle ou la femme demande à Brady de la serrer dans ces bras)[/spoiler]. Parce que les autres "relations humaines" du livres semblent toutes figées, factices, comme si la vie n'était qu'une comédi (ou un drame, ou un peu des deux) jouée par des acteurs plus ou moins convaincants, mais sans réelle relation.
Et pour répondre à une question posée par naoh sur le ressenti féminin face à ces viols :
[spoiler]Ma première réaction, quand j'ai compris ce qu'ils avaient vraiment fait à Rubis (et à d'autres) a été de me dire "non c'est pas possible, on ne peut pas faire ça à un être humain". Un déni en quelque sorte, je suis même revenue en arrière relire certains passages pour pouvoir me convaincre que c'était vrai. La naive quoi. Et le pire n'est pas d'imaginer ce qu'elles ont subi. Le pire, c'est d'imaginer des gens prendre leur pied devant ça. En fait la question qui se pose vraiment c'est "qui sont les pires monstres?". Ceux qui font, où ceux qui matent et se paluchent devant ces horreurs, ceux qui encouragent ces sévices tout en gardant une façade de bonne conscience. Et Brady est quand même assez ambivalent face à ça lui aussi. Car si il part en croisade contre la tribu, n'oublions pas que la première vidéo de Rubis l'excite malgré tout. Il enfoui en quelque sorte la culpabilité qu'il ressent de cette excitation derrière un masque de redresseur de torts. Enfin c'est mon avis.[/spoiler]
Sinon pour la fin je suis tombée sur mon cul et je me suis fait mal, je ne m'attendait pas du tout à ça.
Il y a quelques incohérences (surtout pendant l'enquête) qui m'ont gênées, mais ce roman est, pour moi, celui qui m'a le plus marquée avec In Tenebris. Parce que l'humain fait plus peur que jamais et qu'on se demande, à la fin, si il y a vraiment un espoir pour nous.
Dernier bémol, si je puis me permettre : J'ai du mal à imaginer des jeunes filles comme il y en a sur ce forum (faut pas le prendre mal les minettes hein

) lire ce livre. En tant que femme adulte je suis déjà horrifiée par ces perversions, mais je me demande comment vous les filles disons de 16 à 18 ans vous l'avez ressenti ? Personnellement j'ai interdit à Petithomme (14 ans) d'approcher ce livre (et d'autres hein, à la maison il y a toute une partie de la "bibliothèque" qui lui est verboten- si tant est qu'on puisse appeler les piles de livres disséminées partout où il y a un semblant de place une bibliothèque) avant au moins quelques années. D'ailleurs il n'est pas vraiment demandeur, lui son truc c'est un peu Stephen King et Dean Koontz et beaucoup de fantasy ado ou adulte. Bref pardon je digresse. C'est pas de la censure hein, mais autant je le laisse lire des livres ou voir des films qui font peur et/ou violents, donc, mais à mon sens, voir un vampire et un loup garou s'étriper dans un geyser de sang ça reste du domaine de l'imaginaire, du pas possible, et donc du pas traumatisant, du moins à son âge. Alors qu'avec ce roman, ou In Tenebris par exemple, c'est quand même toute l'horreur bien réelle et humaine qu'on se ramasse dans la tronche, un peu comme les charniers de guerres aux infos de 20H, et je suis curieuse (et inquiète aussi) de savoir comment des "jeunes" ont ressenti cette lecture ?