VOS AVIS ET COMMENTAIRES SUR LE ROMAN ICI

Mais qu'est-il arrivé au mari d'Annabel ? Vous le saurez dans ce roman.

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Messagede austen » Jeu Mai 14, 2009 6:42 pm

:lol: :lol: :lol: faut le faire :lol: :lol: :lol:
Enfn bon cela n'enlève en rien la valeur du roman ni de l'auteur :amour: je dis juste que c'est dommage
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Messagede Matt3802 » Jeu Mai 14, 2009 9:07 pm

Les fautes m'ont pas sautés aux yeux... En même temps, je suis loin d'être le roi de l'orthographe...
Par contre beaucoup de points dans le roman ne sont pas là. A quelques fins de phrases et de dialogues.
Il y en a beaucoup, peut être une vingtaine, mais bon... Ça s'excuse...

Alors que pour le dernier Grangé, c'étais encore pire... Là ça m'avais dérangé. Sans pour autant altérer le plaisir de la lecture évidemment (quel bon bouquin) !!
"La finalité de l'Art, c'est d'améliorer la vie"... ====>
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Messagede starter » Jeu Mai 14, 2009 9:13 pm

Concernant les coquilles qui s'insèrent dans le texte, cela devient ennuyeux lorsque le nombre est élevé. C'est dommage, même si le zéro défaut n'existe pas. Mais à 22€, des efforts pourraient être faits
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Messagede austen » Jeu Mai 14, 2009 9:38 pm

Effectivement je n'avais pas vu cela en terme de prix :mrgreen:
Pour être honnête je lis très peu de livres d'auteurs français :oops: et je n'ai jamais observé d'erreur auparavant... c'est vraiment dans ceux de Maxime chez Albin que cela m'a frappé :shock: .
Par contre pour ma part Matt je n'ai pas vu qu'il manquait des . 8-)
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Messagede ClashDoherty » Ven Mai 15, 2009 10:24 am

austen a écrit:Par contre pour ma part Matt je n'ai pas vu qu'il manquait des . 8-)


Si, il en manque deux ou trois, ce qui est des fois irritant, car tu te dis 'et si ça se trouve, la phrase n'était pas finie, et il manque aussi un mot ou deux !' !
bon, ce ne sont que des défauts mineurs n'ayant pas d'incidence sur la qualité du roman, en même temps ! :D
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Messagede cadice » Ven Mai 15, 2009 11:16 am

:lol: Bulle!

Bon ben je viens mettre un avis de milieu de lecture!

Comme je l'ai dit, j'me sens pas mieux que Brady en lisant le bouquin! Y a un côté malsaint, et j'admire l'auteur de réussir à créer cette sensation chez le lecteur. J'ai un peu l'impression de replonger dans le Procès de Kafka! (ne cherchez aucune ressemblance, je parle d'expérience personnnelle et de sensation).

J'ai relevé à plusieurs reprise des passages, implicites, des moments où l'auteur joue sur les mots, des descriptions plus vraies que nature... j'en parlerais d'avantage lorsque je l'aurais fini mais je trouve ce livre extrêmement bien écrit. Peut être celui avec le plus de "prouesses/qualités littéraires"...

Pour l'histoire et bien c'est assez angoissant, car on connait l'issue et on ne peut s'empêcher d'espérer une autre fin (qui d'après les commentaires est à se décrocher la machoire?!)! Je vous avoue que les moments ou Brady "retient un haut-le-coeur" et ben moi j'ai pas réussi!! o_O

Enfin bon, une impression plus développée sera donnée quand j'aurais tourné la dernière page du livre!! :)
Dernière édition par cadice le Ven Mai 15, 2009 3:58 pm, édité 1 fois.
Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort!

Mais d'esprit ô le plus lamentable des êtres vous n'en eûtes jamais un atome... et de lettres vous n'avez que les trois qui forment le mot SOT!
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Messagede luna » Ven Mai 15, 2009 11:21 am

Merci Cadice d'être revenue sur le commentaire du fond.

Car je crois que nous avons fait le tour du sujet sur la forme, passons donc aux choses sérieuses. :wink:

Et comme je sais si bien le dire AU SUIVANT.... :mrgreen:
Vous ne possédez pas les livres, ce sont eux qui vous possèdent !
On rencontre sa destinée - Souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter. Jean de la Fontaine
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Messagede Emy » Ven Mai 15, 2009 3:03 pm

Un ptit avis de tout début de lecture (début chapitre 4, oui vraiment tout tout début)
Ben déjà je retrouve cette atmosphère lourde et....dérangeante qui m'accroche toujours et me tient en haleine.
Par contre je pense que je vais souvent devoir poser le livre pour faire des pauses (ce que j'avais du faire avec La Théorie Gaïa) pour reprendre pied dans le monde "réel" parce que ça promet d'être très prenant et perturbant :shock: mais en même temps c'est ce que j'attends donc :D
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Messagede cadice » Ven Mai 15, 2009 4:01 pm

Oui un peu pareil que mymy, ce livre n'est pas du tout évident à lire! Et je pense que plus tu vas avancer, plus dure ça va être!! :wink:
Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort!

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Messagede willowitch » Ven Mai 15, 2009 5:08 pm

salut
petit coup de coeur pour le moment hier j'ai lu pendant 3 heure je voulais pas le quitter, je m'attendait a plus dur vu vos message laisser mais ca vas pour le moment l'univers du snuf moovie et dur mais existant donc bon début et j'ai hate de lire la suite
Viens passer du temps ici, frissoner et plus encor : http://mystere.unblog.Fr
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Messagede Montse » Ven Mai 15, 2009 6:21 pm

Je l'ai fini il y a quelques jours et waouh !!!!!!!!
Un roman sombre, dérangeant, on tourne les pages en espérant un happy end tout en sachant que ce n'est pas possible quand on a lu "In tenebris", mais on veut connaitre le pourquoi du comment.
Un livre qui commence doucement puis peu à peu le style Chattam opère sans qu'on ne se rende compte et on a du mal à le lâcher.
Certaines scènes sont beurk ou encore très beurk, difficiles à lire et encore je trouve que Maxime Chattam a été relativement soft dans les descriptions à proprement parlé mais notre imagination prend alors le relais et re-beurk.
Et la fin m'a complètement scotchée, vraiment un coup de maître !

[spoiler]Je ne m'attendais pas du tout à cette fin ! Je me disais que Brady allait disparaitre dans l'incendie mais non beaucoup trop simple... Franchement "géniale" comme fin même si Jack est à côté de la plaque concernant Brady (enfin il a une part de culpabilité dans ce qui lui arrive mais pas celle à laquelle pense Jack).
Concernant Pierre, le grand ami de Brady, j'avoue que j'avais pensé au fait qu'il pouvait être dans le coup mais je ne voyais pas du tout comment... [/spoiler]
Et ça donne vraiment une furieuse envie de relire "In tenebris".
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Messagede Taraka » Sam Mai 16, 2009 9:40 am

Je viens de le finir à l'instant.
Aaahhhhh encore du bon. J'ai adoré le coté crade et déviances sexuelles, bien que je m'attendais à plus. Mais bon, quel bonheur de suivre cet esprit torturé et sa descente. Mais je l'ai trouvé moins gore et choquant que Prédateur.
Le fait aussi que Brady soit si cachotier envers Annabelle à pas mal joué sur mes impressions, moi qui suis un fervent partisans de la communication dans le couple.
y a eu aussi des passages qui m'ont fait quelque chose,
[spoiler] - en découvrant Rubis, je n'avais qu'une seule envie, la prendre dans mes bras (c'est débile, mais elle dégageait un besoin de protection et de réconfort)
- j'ai adoré l'échange avec la fille taupe, une étreinte contre des infos, la aussi, je ne sais pas mais ça m'a fait un truc ....[/spoiler]
tandis que les passages de sévices, ne m'ont rien fait du tout (je dois avoir l'esprit vraiment barré ....).

J'ai juste trouvé dommage qu'on en sache pas plus sur les tarés, à moins que ce ne soit volontaire pour que chacun s'imagine ce qu'il veux (et j'ai une imagination trééééééés grande).
La fin, rien à redire, elle m'a laissée sur le cul, comme à chaque fois.

En lisant tout ce qui se passe dans les sous-térrain, j'ai repensé au film Mimic, qui se déroule dans de vieux tunnels de métro. Y a aussi un autre bouquin, qui parle des SDF vivant sous NY, c'est ''Le grenier des enfers'' de Preston et Child. Pour ceux qui connaissent le film Relic, s'en est la suite.

Merci Maxim[/spoiler]
- Quand on voit la vie telle que Dieu l'a faite, il n'y a qu'à  le remercier d'avoir fait la mort.

Ma nouvelle page perso :
http://une-porte-vers-mon-monde.spaces.live.com/
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Messagede phoenix » Sam Mai 16, 2009 11:16 am

Jouissif, de retrouver de magnifiques personnages dans un thriller de maxime Chattam ! Au delà du fait, qu'il s'agit des personnages liés à la trilogie du mal, bien sûr...la façon dont il campe le portrait de Brady dans le premier chapitre est ...proche de la perfection.
Ce que je retiendrais de tous ces personnages, c'est leur profonde humanité, leur profonde crédibilité. Même de personnages secondaires voire très secondaires. Parfois brossés d'un seul trait. Avec cette pureté, cette simplicité et cette force, cette vie qu'ont certaines calligraphies japonaises. Juste l'essentiel. [spoiler]Comme cette jeune femme taupe. En une page et demie, il crée un personnage bouleversant, en en captant l'essentiel, ses failles.....alors que l'année dernière en 400 pages, il créait du vent.
Là où dans son dernier livre, la théorie Gaïa, le personnage principal, Emma était un personnage vide, incrédible et inhumain car ....femme sans aucune imperfection (scientifique reconnue, sexy, bonne mère, fantastique épouse, sauveuse d'enfants entre midi et 2 alors même qu'elle est poursuivie par le mal incarné, héroïque et rentrant chez elle après avoir vécu l'horreur absolue... comme si de rien n'était....et...pim pam poum en pleine forme, la nana...chéri, laisse moi juste deux secondes, le temps de détraumatiser les enfants, préparer les raviolis, finaliser une des meilleures théories scientifiques, et hop, j'arrive pour te réapprendre ce que c'est que faire l'amour....parce que de toute façon le ménage est déjà fait...ticiticitic elle a certainement du bouger son nez comme dans ma « Sorcière Bien aimée »)
Dans ce simple aveu de détresse affective, « prenez-moi dans vos bras », dans cette détresse matérielle lorsqu'elle lui demande ce qui est si inaccessible pour elle et si...dérisoire pour lui....là réside l'humanité, là réside la véracité du personnage. Et toutes ces failles sont équilibrées par une force : la loyauté, alors qu'il serait si facile pour elle de ne pas l'être. [/spoiler] Ce personnage qui sort de l'histoire aussi vite qu'il apparaît, nous touche pourtant véritablement. Ce qui rend un personnage ou un être attachant, ce sont ses qualités mais surtout ses limites, ses faiblesses. C'est d'ailleurs ça qui rendait les personnages de la trilogie si exceptionnels. Leurs doutes, leurs peurs, leur solitude et un courage certain pourtant....Et Maxime Chattam reprend enfin conscience que des personnages trouvent leur crédibilité dans ce qui fait l'humanité : des forces, mais surtout des failles. OUF

Jouissif de voir maxime chattam revenir vers un thème à risque, qu'il écrit avec ses tripes plus qu'avec son portefeuille....un livre dérangeant pour lequel des pauses étaient nécessaires mais qui ne me lâchait pourtant pas. Maxime Chattam qui ne surfe pas sur l'un des thèmes les plus à la mode de la société tout en l'abordant avec la tiédeur abjecte présente dans la théorie Gaïa, style « vous avez vu, j'me sens concerné mais surtout, je ne m'engage pas véritablement ».
Là il aborde le plus vieux sujet du monde, le plus dangereux aussi car c'est la racine même de notre espèce : le sexe. Et il faut reconnaître qu'il s'en sort bien.
Jouissif de le voir aborder enfin complètement, de réellement centrer son livre sur le thème qui était le plus nécessaire à l'avancée de la réflexion qu'il a déjà développé dans plusieurs livres. Cette dichotomie qu'ont créées nos sociétés entre notre humanité et notre animalité. Et sur ce retour obligé de la nature. Accompagné de son effet boomerang. Aujourd'hui, dans une société où l'on demande aux femmes d'être des hommes et vice versa, nous allons contre des siècles d'évolution. Cela ne peut que créér des déséquilibres dangereux, cela ne peut créer que de nouvelles formes de dégénérescence. Depuis des millénaires, dans toutes les cultures, sur tous les continents, la femme n'a jamais été l'égale de l'homme mais sa juste complémentarité. (surtout ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit...étant une femme de 32 ans, du XX1eme siècle, je ne peux qu'être pour la reconnaissance de la valeur des femmes, de leurs capacités à endosser avec le même talent qu'un homme certaines responsabilités)Mais, nous allons contre les racines même de notre espèce et cela aboutit à l'émergence de nouvelles formes de dégénérescence. Celle de la Tribu par exemple. Le retour d'une forme de domination sauvage des hommes sur les femmes. Mais d'autres également.

Et je regrette une chose.
[spoiler]Tous les excès issus de nos sociétés ne font pas que l'être humain retourne vers une juste part d'animalité en lui mais qu'il prend une voie bien pire. Certains êtres humains n'ont plus la noblesse et la dignité de l'animal. C'est ce qu'il dit en parlant de la tribu « aucune bête terrestre n'est aussi vicieuse ». Mais c'est tellement dommage qu'il ne le souligne pas davantage. Il utilise à chaque fois le terme d'animaux en parlant de la tribu. (quoiqu'il prend l'image d'un autre type de créature...celle du vampire)
L'animal est instinct, il n'est pas violence gratuite, ni perversions immondes. La meute est esprit d'équipe et de protection pas horde de destruction. L'animal tue par instinct. Se nourrir, se protéger ou protéger l'un des siens. L'homme est pire, mille fois pire qu'un animal. L'humanité ne se résume pourtant pas à cela. Heureusement.
Le seul retour possible à un juste équilibre entre humanité et animalité, l'équilibre nécessaire, est le chemin de l'instinct, de l'intuition. Savoir reconnaître viscéralement ce dont on a besoin et ce qui peut constituer un danger et ce qui ne nous avance à rien.[/spoiler]

Jouissif en tout cas de le voir retrouver l'équilibre entre le déroulement de son intrigue et celui de sa réflexion. Cela m'avait tellement, tellement manqué ! C'est tellement, tellement ce que j'ai toujours profondément aimé dans son écriture. Il n'y a plus le triste déséquilibre de Prédateurs où l'action se déroulait et où la véritable réflexion du livre (pourtant passionnante) n'arrivait qu'en bloc à la fin du livre avec cette lourdeur qui lui a été reprochée à juste titre. Cette réflexion n'est pas non plus bâclée comme dans la théorie Gaïa, où la lourdeur des ficelles de l'action réussissait à tuer ce qui en restait.

Jouissif de le voir... enfin...suggérer certaines choses dans son histoire. Jouissif de le voir enfin faire appel, par moments, à l'imagination de son lecteur. Ce style descriptif, très visuel qui fait le talent de Maxime Chattam....eh bien, par les cassures de rythme qu'il ajoute en ayant une utilisation renforcée des phrases nominales dans certains passages... eh bien....il lui rend, par là-même, toute sa force.

Jouissif de le voir retrouver une certaine dose d'originalité. Une intrigue simple mais bien menée. [spoiler]Un thriller débutant sur un suicide et non pas par l'habituel meurtre gore par exemple, une même enquête mené par un couple...mais si loin de former une équipe...Plein d'autres détails.[/spoiler]

Finalement, ce qui rend la fin aussi magnifique que noire, c'est la faille de son livre...et le côté ...émouvant... de cette faille.
Il ne voit les femmes que sous l'angle de leur humanité. Des femmes pures et uniquement cérébrales.
[spoiler]Si les femmes étaient des anges, elles auraient des ailes, Maxime, et tu pourrais les voir voler autour de toi. Tu serais obligé de lancer tes dédicaces dans le ciel à tes lectrices. En même temps, je reconnais que si tu retournes chez Christine Bravo, elle ne pourra pas te dire cette fois que toutes tes lectrices sont des chiennes.[/spoiler]
Et pourtant.....(hey, les filles, vous énervez pas !!) .....Une femme est pareille qu'un homme : un pur produit, garanti 100 % issu de l'époque préhistorique. Et ça, on ne le voit pas du tout dans ce livre. Pourtant, aucune femme n'échappe au besoin de jouissance, à cet instinct aussi primal, aussi vital qu'est le sexe. C'est la racine, le sens d'une espèce. Et cela...même quand elle a été blessée dans son intégrité physique. [spoiler]Même Christine Bravo. Je le mets en spoiler pour ne pas la vexer... :roll: [/spoiler]
[spoiler]Oui, une Ruby chercherait un homme différent mais cette différence ne réside pas dans le fait qu'il ne soit pas guidé par le sexe, comme le suppose Brady à un moment. Elle sait bien que ça n'existe pas. Surtout elle. Elle sait bien qu'elle n'échappe pas à cela. Et si elle cherchait cela, il faudrait qu'elle s'adresse plutôt à Mulder et Scully. C'est tout autre chose qu'elle cherche. Le reste, un faux semblant. Une idée préconçue, un mensonge ou un test. Ca me fait penser à « Porteurs d'âmes » de Pierre Bordage. Une femme battue, violée, humiliée, une africaine sans papiers esclave moderne en France qui redécouvre la jouissance et l'amour avec un homme parce qu'il est ...d'abord dans son âme. Bon forcément, pour ceux qui n'ont pas lu le livre...c'est pas évident...
Mais le rapport est là. Finalement, une femme blessée recherche quelqu'un capable de pénétrer cette partie intouchable physiquement, ses ressentis les plus intimes, son âme même. Quelqu'un capable de mettre des mots sur certains ressentis qu'elle n'arriverait pas elle-même à formuler et capable de sublimer ces ressentis. Quelqu'un de capable d'entrouvrir des portes qu'elle n'arriverait pas à ouvrir seule. Capable de faire jouir les parties les plus intimes d'elle-même par la justesse et la beauté de sa compréhension. Une sorte de jouissance de l'âme. Je pense que si elle trouvait une personne qui réussisse à faire ça...eh bah....ça l'arrangerait pas du tout qu'il ne soit pas vraiment un homme, héhé. Car, qui aurait plus besoin que cette femme de retrouver tout cela, quelle femme en aurait le plus envie tout au fond d'elle-même ? Elle serait, je suppose, incapable de ressentir le moindre désir pour un autre homme, elle les observerait jouir de l'idée qu'ils se font de ce qui fait jouir avec plus ou moins de mépris, de dégout...voire d'amusement parfois (quelle excellente citation, d'ailleurs....) mais lui...
De toute façon, comme elle se suicide, le problème ne se pose pas. Mais si elle n'avait pas été envoyée par Pierre, c'est certainement cela qu'elle aurait recherché en rencontrant un journaliste. Une compréhension, la mise en mots des cris silencieux de son âme, une autre forme de jouissance pour pouvoir enfin retrouver l'autre.[/spoiler]

Avec toutes ces femmes « pures », victimes ou sans l'ambivalence inhérente à toute femme, comme Annabel, ces questions restées en suspens sur Rubis, l'absence de femmes parmi la tribu, finalement, Maxime Chattam se prive de la possibilité d'aborder son sujet dans sa globalité. Il manque l'animalité, les complexités, les ambivalences des personnages féminins...qui existent !
Mais finalement, c'est tellement ...émouvant...de lire un homme qui semble reconnaître que la complexité d'une femme et de sa sexualité est susceptible de lui échapper :lol: et qui a l'air de ne pas vouloir trop se lancer là-dedans. Il s'y serait cassé les dents...C'est une sage décision.
Et, cela donne toute sa justesse à la fin. Sa noirceur, sa beauté, sa crédibilité.
[spoiler]Le face à face de deux hommes dans leur amour de la même femme et dans les erreurs qu'ils commettent chacun dans leur compréhension de celle-ci.
L'un qui croit tout savoir, qui croit surtout être en mesure de savoir mieux qu'Annabel ce dont elle a besoin. Et qui prive deux personnes l'une de l'autre en leur imposant sa fausse certitude.
L'autre qui s'ouvre à la mauvaise personne, plutôt qu'à la bonne, malgré le besoin vital qu'il aurait de le faire....et qu'elle aurait qu'il le fasse..., malgré le fait que son bonheur réside précisément dans cette ouverture, dans cette confiance en la réaction d'Annabel face à son mensonge, dans cette confiance en la force de l'amour qu'elle éprouve pour lui. Et elle l'éprouve puisqu'elle dit à Jack qu'elle serait prête à tous les sacrifices si elle se sentait sur le point de le perdre.
Finalement, pour moi, la clé du bonheur de Brady était dans les premières lignes du livre. Cette intuition qu'il a Brady d'avoir une fin brutale, dans la pleine force de l'âge, et son incapacité à en tirer pleinement les leçons. Il est écrit dans le Hagakure, un classique du bushidô, (le même bouquin que dans Ghost Dog pour les cinéphiles) que chaque matin, votre esprit doit recommencer à affronter l'idée que vous allez mourir; « Chaque jour, au cours de la matinée, alors que votre esprit est en paix, n'oubliez jamais de penser que vous allez peut-être mourir aujourd'hui. Réfléchissez à toutes sortes de morts, imaginez les moments où la mort peut soudain vous surprendre. »
Une des idées fondatrice du bushidô. On devrait toujours agir, parler et vivre avec la personne qu'on aime comme si c'était le dernier jour. Car dès qu'on fait ça, il n'y a plus de place pour la lassitude, les distances inutiles entre 2 personnes, le manque de dialogue ou de complicité.
Si deux personnes dans un couple ont cette façon d'envisager leur histoire d'amour, cette conscience de l'éphémère et de la fragilité de la vie, alors chaque jour qui passe renforce leur connaissance de l'autre et de soi (qui ne peut jamais être complète puisque chaque être évolue, toujours, tout le temps), leur amour, leur partage, leur intimité, leurs différents fantasmes et leur connivence. Car ils se donnent véritablement l'un à l'autre. Ils vont au fond des choses. Ils auront toujours un geste, un mot de plus qui fera la différence. Une vie de couple n'est pas obligatoirement vouée à s'éteindre avec le temps. Il faut veiller sur elle. Mais faut être 2, faut pas qu'il y en ait qu'un qui rame... Personne n'a l'air d'y croire mais j'ai de bons exemples dans ma famille.
Si Brady avait pris conscience de cela, n'avait pas eu ces ressentis sur sa vie de couple ...ben...en fait...il se serait ouvert à Annabel et l'histoire aurait été différente...[/spoiler]

D'ailleurs, le jour où maxime chattam réussira à saisir ce que recouvre véritablement le terme « amour » dans ses mots, le jour où il cessera de le parceller comme il le fait dans chaque livre et où il l'intègrera dans une histoire noire, il fera certainement un de ses meilleurs bouquins. Pour l'instant, pour lui, l'amour c'est soit de profondes complicités sans sexe, (comme dans la trilogie), soit du « cul aux phéromones », soit de la « sécurité routinière », soit de l'amour platonique prépubère (Autre-monde) ! Y'a que Peter et Emma qui semblent s'aimer de façon moins parcellaire et encore. Et, de toute façon, leur impossible perfection, leur manque de failles, décrédibilise leurs sentiments.
L'amour ne peut en aucun cas être résumé par un seul de tous ces petits morceaux...surtout qu'il lui manque la parcelle essentielle, le don de soi. Tous ces personnages, Joshua, Craig, Brady qui refusent obstinément de s'ouvrir à l'autre.....alors que leur bonheur réside précisément en cela. Qu'il s'agit de la pierre angulaire de l'amour. Faudrait qu'un jour, il réussisse à le saisir. Il réussirait à nous faire rêver à la plus belle des choses tout en nous emmenant dans une de ces sombres histoires dont il a le secret. Et la lumière fait ressortir l'ombre comme l'ombre fait ressortir la lumière. Pour l'instant, la lumière reste....peu lumineuse. Comme un halogène mal réglé. :lol: Une lumière aussi forte que la noirceur, voilà ce qui manque dans son livre et qu'il aurait pu éventuellement faire passer par l'intermédiaire du personnage d'Annabel.

Reste le fait que, pour moi, il s'agit du meilleur thriller qu'il ait écrit depuis la Trilogie.
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Messagede grissom » Dim Mai 17, 2009 11:07 am

ça y'est je l'ai fini.

La fin est incroyable. ça donne vraiment envie de [spoiler]relire In Tenebris par rapport à Annabel et Jack Thayer.[/spoiler]Je ne m'attendais pas à cette fin qui termine sur un [spoiler]quiproquo incroyable.[/spoiler]

Ce roman n'est pas vraiment gore même si il y a quelques scènes très violentes. C'est un roman sombre et violent dans le sens psychique et pas tellement physique. Je trouve que le rythme était plutôt lent tout au long du roman avec, comme je l'avais dit dans un commentaire précédent, pas assez de cliffhanger de fin.

Je le considère pas comme le meilleur depuis la trilogie. "La Théorie Gaïa" m'avait tenu en haleine bien plus que cet opus. "Les Arcanes du chaos" m'avait incroyablement surpris et je ne l'avait pas décroché. "Prédateurs" était incroyable avec ses scènes gores à couper le souffle.

Bravo à Mr CHATTAM pour m'avoir une nouvelle fois impressionné car ce roman n'était pas construit comme les précédent et donc du coup, il y avait une autre approche: l'histoire n'était pas raconté comme d'habitude.



Pour conclure, j'ai frissonné quelques fois à la lecture ce roman mais je n'ai pas vraiment accroché. Il manque deux choses importantes pour moi dans ce roman: rythme rapide et cliffhanger de fin. Comme je l'ai dit dans un commentaire précédent, tous les romans ne peuvent pas faire mouche à chaque fois. Maintenant, vivement AutreMonde Tome 2...
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Messagede Aloha » Dim Mai 17, 2009 2:21 pm

Tout d’abord, un merci à mon chéri, de m’avoir laissé lire le livre en premier.


Je viens de le terminer et j’ai mille choses à dire, je ne sais pas par où commencer.

Tout d’abord, je ne comprends pas pourquoi, il n’y a pas une note de l’éditeur qui avertit les lecteurs que certains passages peuvent être un peu trop explicites pour les jeunes. :roll:

C'est clairement un livre que je ne mettrais pas dans les mains de ma nièce de 8 ans alors qu'Autre-Monde oui. Alors, s'il n'y a aucun avertissement, comment faire la difference d'un Chattam à l'autre.*mon avis...

Je suis loin d’être quelqu’un de prude, fragile ou candide. Et pourtant certaines scènes du début m’ont un peu retourné le vendre. On ne parle pas simplement de « cul » dans le livre, ça va bien au-delà de ça, bien au-delà du film porno où Tony le plombier vient à l’aide d’une femme seule et désemparée.

Chattam nous dépeint le sexe dans son aspect le plus sale, le plus pervers et le plus décadent.

Ce roman est noir, très noir et a un côté un peu désespéré. Et finalement, je m’en viens à me poser une question, comment fait-il ? Comment est-ce MC arrive à écrire un livre aussi torturé et en parallèle à vivre normalement. J’ai eu la chance de le croiser quelques fois lors de l’élaboration de son roman et c’est co* à dire, mais il a pourtant l’air de quelqu’un de normal.

On sent que ce livre a été écrit avec ses tripes et qu’il a vraiment été au bout des choses. Au bout de l’histoire, au bout de ses personnages.

D’ailleurs, en parlant de personnages, après quelques chapitres, on s’attache vraiment à eux. Il y a une telle humanité dans chacun d’eux et un tel besoin d’espoir. On ne peut pas faire autrement que d’espérer avec eux, de souffrir avec eux.

[spoiler]Tout comme Phoenix, je trouve très émouvant le passage ou la femme demande à Brady de la prendre dans ses bras. Elle a besoin de ce contact, de sa chaleur contre elle, peut-être pour savoir qu’elle n’est pas morte, qu’elle existe toujours.

Un autre personnage qui m’a touché à sa manière c’est Kermit ; cet homme qui « exsude la saleté du monde » en léchant les cuvettes des toilettes…C’est désespéré et héroïque à la fois.[/spoiler]

Je ne me souviens plus si c’est propre à chaque roman de Chattam, mais dans ce livre, il n’y a pas eu un moment de paix et de sérénité. Pas un moment où les personnes ont ri ou tout simplement souri parce qu’ils étaient heureux.

Le passage dans le bungalow, à la montagne, où se rend Annabelle et son mari, m’a fait penser au livre de Franck Thillier « la forêt des ombres ». Ca m’a fait sourire surtout page 168 :

« C’est ce qu’on dit des touristes avant vous, lança-t-il en enfouissant ses mains dans ses poches. Avant de passer 10 jours là-haut, bloqués par la neige. Et croyez-en la parole d’un gars du coin, quand on est tout seul au milieu de cette forêt, il peut s’en passer des choses. »

Une fois encore Chattam nous tient en haleine du début à la fin et si le rythme est plus lent, il n’en est pas moins captivant. Cette lenteur rajoute du corps au livre, ça le rend l’atmosphère encore plus pesante.

Et la fin !!! QUELLE FIN ! [spoiler]Pendant tout le livre, je me suis dit que Brady allait venger Rubis et ayant passé de l’autre côté, ayant fait ressortir son côté noir, il se réfugierait sous terre pour disparaître à jamais. Se punissant ainsi et évident de briser encore plus Annabelle.[/spoiler]

Je ne pensais pas que l’esprit tortu d’MC allait aller encore plus loin…

Une fois encore, Maxime Chattam s’est surpassé ! Il passe d’un style à l’autre et pourtant, il arrive presque toujours à me surprendre et à me séduire. Pour moi ce roman est à la hauteur de la trilogie et peut-être même un cran au dessus.
«J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence…»
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