Eska a écrit:Tu t'emportes Fredo....enfin, une fois n'est pas coutume
Je l'attendais celle là, elle aura tardé à venir quand même ...
Eska a écrit:chacun le fait à sa manière, avec un style qui lui est propre, Maxime a choisi de l'exprimer ainsi, on l'accepte ou pas, après tout pourquoi n'aurait-il pas le droit de le faire?
Je suis totalement d'accord avec ce fait, un romancier a, au bout du crayon ou du clavier, la liberté qu'il veut. J'ai aussi, de mon côté, la liberté de savoir dans quoi je m'engage. Si je veux lire du porno gore, je pense qu'il existe des collections spécialisées non ? Je veux juste lire du bon thriller, avec une histoire, et des personnages. Je n'aime pas être pris en otage de la sorte. Je deviens un témoin passif des agissements de ce monstre littéraire. De quel droit peut-on m'infliger ce genre de chose ?
Eska a écrit:Gilles je suis d'accord avec toi, quand on écrit c'est pour expulser des choses, pour se lâcher, et question morale c'est toujours mieux de le faire sur papier que dans la vraie vie, ça ne se discute pas...
Certains ont besoin de faire du sport, d'autres des montagnes russes, d'autres ont besoin d'écrire, d'autres de lire et faut pas se leurrer, certains ont besoin de ressentir la violence... je vais quand même pas m'excuser pour avoir besoin de ce genre de littérature en ce moment pour me filer un choc mental...
En parlant d'infliger des choses, ça me fait penser à un exemple concret : la fois où sur ton facebook, tu as publié une vidéo, tirée certainement d'une caméra de surveillance, qui montre une bande de jeunes en train d'en massacrer un autre. Je dis massacre, parce qu'à la fin, on voit un mec qui saute à pied joints sur la tête du gars au sol. Un sacré choc mental je suppose ? Un besoin de ressentir la violence ? C'est quoi le but de montrer ce genre de chose, en se contentant de dire "c'est la folie vous ne trouvez pas ?" Entre le monstre responsable du massacre, le gars qui met la vidéo en ligne, le gars qui fait tourner le lien, ça fait quand même une belle chaine de "bêtise" quand même, non ? Et le mot est faible. Quel est la responsabilité de chacun dans cette longue chaine de violence ? Peut-on se contenter de dire : j'y suis pour rien, je fais que faire tourner le lien ? C'est comme a que l'on peut parvenir à se déresponsabiliser ? On montre, et après on dit "c'est pas de ma faute, le monde est comme ça ?", sans laisser le choix à la personne en face de savoir si elle veut ou pas voir ça ?
N'ai je pas le droit de m'emporter comme tu dis, quand on me met ça sous le nez, sans m'avertir de la violence à laquelle on va me confronter, que ce soit dans un roman, ou via un site communautaire ?
Je trouve ça morbide et effrayant, des gens enthousiastes face à la violence gratuite. J'y suis sensible dans n'importe romans ou films que j'ai eu l'occasion d'en lire ou d'en voir depuis une vingtaine d'années. Je suis sensible à l'influence qu'elle a dans le genre de littérature que j'affectionne. Je suis réceptif à la proportion de violence qu'un auteur va utiliser pour parvenir à ses fins. Mais à mon humble avis, ça doit rester de l'ordre de la proportion. Comme en cuisine. Si une pincée devient 50 kilos, ce n'est plus de la cuisine, c'est du poison.
Je m'emporte encore hein, mais je revendique simplement le droit à ne pas lire de la bon sang. J'utilise le mot "bon sang" pour ce que contient cette "nouvelle", pour le fond, pas pour la forme. Je ne met pas en doute la qualité d'écrivain de Maxime Chattam.
Mais au lieu de continuer à "m'emporter", je vais poster quelques extraits, histoire que les gens qui n'ont pas encore lu la nouvelle sachent à quoi s'en tenir et surtout, qu'ils comprennent pourquoi je peux ainsi " m'emporter" ...
[spoiler]
Le Fracas de la viande chaude, de Maxime Chattam a écrit:
Plus tard, c'est leur corps qui m'a attiré.
Ce formidable déversoir à foutre.[...]
[Fredo : La victime a deux crochets de planter dans les omoplates et deux dans les jambes qui la maintiennent en suspension...]
Le plus jouissif, c'est que l'acier qui la déchire lors de mes assauts l'empêche de tomber inconsciente, chaque blessure lui rend ses esprits.
Le plaisir dure longtemps, j'ai le sentiment de n'avoir jamais autant déversé de foutre de ma vie, jusqu'à l'embrassement des rétines, la grimace de singe, et le sentiment que mon sexe n'a jamais été aussi rigide et volumineux, qu'il la remplit totalement.[...]
Blondinette retourne à sa suspension infernale, et mon sexe la perfore à nouveau avec plus de frénésie qu'auparavant, cette fois il faut qu'elle comprenne qu'elle n'est rien, qu'elle ne peut rien, que je suis son dieu, et qu'il ne lui reste plus que la souffrance comme religion.
Son calvaire dure presque quatre heures. Vidée de son sang, son cœur a fini par lâcher et elle est morte pendant que je jouissais dans son petit cul étroit. [...]
[/spoiler]
Et que l'on ne me dise pas que je pouvais m'attendre à trouver ce genre d'immondice dans un recueil de nouvelles, parce que vous savez très bien que rien ne peut nous y préparer ...
Eska a écrit:En tout cas Fredo, tu m'as donné envie de me plonger dans L'ange du mal maintenant, je crois que ma soeur l'a quelque part
Je ne doute pas que tu vas prendre ton pied, tu vas te régaler !