de lynchmaniac » Mer Mai 17, 2006 12:37 pm
La vérité est-elle nuisible à l'Homme ?
Une certaine angoisse étreint le lecteur au commencement du sixième livre de Maxime Chattam. Tout d'abord, l'auteur met la barre très haute avec des slogans du type "". Ensuite certains lecteurs ont été déçus par son précédent opus (ce qui n'est pas le cas de votre chroniqueur) et le nouveau maitre français du polar est attendu au tournant.
Voici un petit résumé sans spoiler : Quand les ombres envahissent ses miroirs, la vie de Yael bascule dans le cauchemar, la violence, la confusion. Pourquoi ces étranges messages l'invitant à regarder de l'autre côté du monde ? Qui sont ces hommes qui tentent de la détruire, et pourquoi ? Esotérisme, codes secrets, sectes millénaires. Des entrailles de Paris aux tours de Manhattan, Chattam entraîne le lecteur dans une terrifiante course contre la montre, contre la mort.
Contrairement à la trilogie, le roman commence doucement. L'ambiance se dessine par petite touche et on sent poindre le malaise et les interrogations. L'auteur distille son savoir documentaire à travers des faits vérifié afin de mieux dresser un monde où son intrigue peut s'étendre. Même si beaucoup de faits sont connus du lecteur, leurs mises en perspectives sont souvent original et au pire attractive. Bref l'auteur nous rend vigilant à ce qui va passer. Certaines bonnes plumes se sont réfugiées derrière l'argumentation d'une paranoà¯a confuse pour critiquer ce livre or c'est justement là la force de ce livre qui nous oblige à nous interroger sur le monde qui nous entoure.
Ce nouveau roman de Chattam tente de faire un point sur l'histoire d'après guerre à nos jours. Et il y arrive à merveille, nous entrainant dans une pénétrante descente dans les affres de la connaissance. Et si par malheur vous n'adhérez pas aux thèses de complots millénaristes, il vous restera l'essentiel à savoir le plaisir de lire, le plaisir d'apprendre. A noter une fin comme à l'habitude chez cet auteur, forte, intelligente et poignante.
C'est seulement quand on a tout perdu qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut.
Tyler Durden