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MessagePosté: Mer Mai 11, 2005 7:31 pm
de Tato
Je confirme la deuxième lecture donne autre vision du passage très intéressante... Et en ce qui me concerne je la trouve presque trop courte... Mais j'ai quand même adoré...
Pour ma nouvelle citation je la sors d'un ami qui nous a balancé ça alors que je galérais sur un projet avec mon binôme... Résultat : on s'est regardé et on à  explosé de rire car y avais plus rien à  faire d'autre... enfin bon voilà  pour la petite histoire...

Trop de pr?f?rences possibles !

MessagePosté: Mer Juin 01, 2005 6:10 pm
de gwinveric
Ce petit billet aurait autant sa place dans le forum Maléfices que dans celui de L'Ame du Mal je pense, mais il faut bien choisir un endroit :)
Et c'est donc dans In Tenebris parce que c'est sans aucun doute le roman qui m'a le plus tenu en haleine et terrifié. Je ne saurai dire pourquoi, chacun ses peurs les moins contrôlables... mais étrangement j'ai eu la boule beaucoup plus grosse au creux du ventre lors de la fouille de la maison de Lucas que lors de la visite de la Cour des Miracles. Cette certitude que Joshua ou Annabelle va finir par se faire surprendre, mais sans savoir ni où ni quand... Brrr, j'en tremble encore !
MAIS... !
Car il y a toujours un mais...
L'Ame du Mal est mon préféré parce que c'est le premier que j'ai lu, et que c'est une première fois qui comptera toujours dans mon parcours de lecteur, une découverte pas à  pas et irréversible d'un auteur dont je ne peux plus me passer. Ils ont bien vu le coup, chez Lafon, avec leur spot pour Maléfices avec le phénomène de dépendance, non ? :wink:
(re) MAIS... !
Mon préféré, narrativement et structurellement, reste Maléfices justement. Tant de questions qui surgissaient au fil de la lecture ! Comment peut-on vider un corps de sa substance aussi sûrement que le fait l'araignée ? Comment peut-on encore se pencher à  quatre pattes pour regarder sous le lit sans avoir le poil hérissé sur tout le corps ? Le coupable est-il vraiment le coupable ? Et où est passé Suberton ? Et quel est le personnage auquel on s'est suffisamment attaché pour jeter le bouquin avec un sanglot de rage de désespoir quand on apprendra que la Faucheuse l'a emporté ? (Admirez la référence arachno-symbolique... :D )
Bref, pour finir, mon préféré, c'est MC

MessagePosté: Mer Juil 06, 2005 11:20 pm
de oliv
Arg! J'étais tranquillement entrain de lire les commentaires quand j'ai vu "araignée"... :shock:
Là  je me dis pourvu que dans le 3 eme volet, c'est pas la méthode employée par les psychopathes (oui je suppose qu'il y en aura) car alors, mince, je sais peut-être maintenant la fin du 3 eme tome.
Pour tout dire je ne lis même pas la couverture au verso des bouquins, pour tout découvrir lors de la lecture.
Je vais aller voir un sujet peut-être moins risqué au niveau des commentaires. :)

MessagePosté: Dim Oct 02, 2005 6:41 pm
de océane
Salut à  vous,
:oops: moi j' ai adoré IN TENEBRIS même si je dois bien avouer que sa lecture m'a procuré quelques nuits angoissantes!!
Pour moi le meilleur de la trilogie!!
Par contre j'ai été quelque peu déçue par son dernier roman et vous?? :evil:

MessagePosté: Dim Oct 02, 2005 8:45 pm
de Matéo
Océane... quel magnifique pseudonyme...

Personnellement, j'ai trouvé « In tenebris » mieux écrit mais pour moi « Maléfices » est quand même mon préféré pour la psychologie du tueur...

Océane... un petit tour dans les présentations, tu seras très bien accueillit promis :wink: :oops:

MessagePosté: Lun Oct 24, 2005 6:58 pm
de darkstorm
Comme j'ai adoré ces 2 pages de ce livre sur la réalité de la vie actuelle, je l'ai retouché un peu afin de les imprimer pour que les gens puissent les lire en dehors du contexte du livre..
Voici ce que ça donne..

Au coeur d'une grande ville, un homme dit à  une femme «Observez autour de vous et dites-moi ce que vous percevez »
Elle tourna le regard vers la crête hérissée des immeubles de la cité. Ils grimpaient vers les nuages à  la manière de fusées titanesques, fourmillant d'activité. En face, la ligne grise du métro et de ses grues était plongée dans une délicate brume d'hiver. Derrière la femme, la colline montait en pente raide, on ne distinguait plus la terre, ni les arbres, il n'y avait plus que les constructions humaines jaillissant de toute part, qui lui firent l'effet d'une case de Monopoly saturée. La voie express ne désemplissait pas : un ruban polluant et bruyant. La jeune femme avait fait un tour complet sur elle-même. Le clapotis l'attira. Des sacs plastiques flottaient sur l'eau, semblables à  des méduses industrielles. Plus loin, un bidon vide jouait avec la surface à  côté d'un préservatif. L'homme était partout. Le conquérant victorieux d'une terre qui n'était pas en guerre.
La femme releva vers l'homme un regard blessé. Sa voix fut douce.
« Je ne sais pas? un paysage morne ?
L'homme cligna lentement les yeux. Il parla avec une totale absence d'émotion, un simple constat.
« Ca, c'est l'apparence : l'industrialisation, la pollution, mais au-delà  vous voyez ce que tout être contemple dés son réveil : la consommation. A outrance. Partout, toujours plus. Les publicités prolifèrent, avec encore plus d'études pour les rendre plus sournoises, pour améliorer leur impact. Ce que vous voyez tous les jours, c'est un monde qui ne vit plus que par le marketing, par l'étude de la communication, et pas dans un but philanthropique, oh non, c'est dans l'idée d'améliorer la consommation. Cette société n'évolue plus que dans ce sens. Dans tous les domaines, même la religion, regardez, aujourd'hui les croyances ne sont plus des convictions, mais des choix ! Les magazines vous dressent des tableaux comparatifs avec les défauts et les avantages de chacune, et son se choisit une spiritualité, quitte à  en changer plusieurs fois au cours de sa vie. La religion devient un moyen de mieux vivre, de mieux appréhender sa condition de mortel, on ne vit plus pour un Dieu, on y croit pour soi, et on vous le vend comme une forme d'anxiolytique spirituel, adapté en fonction des goûts.»
La femme s'adossa à  l'un des piliers du ponton, attendant de voir où voulait en venir l'homme.
« Nous ne nous construisons plus pour respirer un air pur, continua-t-il, pour aimer et jouir du peu de temps que nous passons ici-bas en étant en harmonie avec l'essence de la vie ; non, peu à  peu, nous glissons vers un modèle synthétique. Nous nous robotisons ; les êtres se font de plus en plus au travers de ce qu'ils possèdent, du temps qu'ils consacrent à  leur emploi avant de disparaître. Regardez autour de vous. Qui écoute-t-on ? Qui dirige cette société ? A qui obéit-on ? Aux consommateurs. Aux productifs. Aux conformateurs. Aux robots de cette terre. »
Un sourire amer lui écorcha les lèvres. La femme secoua la tête, elle partageait le fond de son discours, mais il en rajoutait tout de même, elle l'interrompit :
« N'exagérez pas, on n'est pas dans un film de science-fiction !»
« Non parce qu'il y'a un siècle ou deux, un roman qui aurait raconté ce que le monde est aujourd'hui aurait été considéré comme une absurdité, une horreur impossible. Vous trouvez que j'en fais un peu trop, n'est-ce pas ? Pourtant tout ça est vrai. Autrefois, l'homme vivait ou survivait pour avoir des enfants, pour aimer une femme. Les anciens systèmes étaient basés sur une pyramide, en haut il y avait les dominants, peu nombreux, et en bas les dominés.
Ces derniers étaient exploités, souvent utilisés comme de la chair à  canon, l'espérance de vie était courte, ils cherchaient leur bonheur dans les choses simples de l'existence, aimer et être en vie. L'essentiel.
Ceux d'en haut avaient le pouvoir, parfois peu, parfois beaucoup. Et ils avaient le temps. Le pouvoir et le temps les rendaient exigeants, ils voulaient toujours plus, plus de terres, plus de villes, plus de femmes, plus de dominés, c'était un monde de guerre? Aujourd'hui on a changé tout cela. On a voulu donner un peu de pouvoir à  tous, et ce pouvoir s'accroît à  mesure que l'on donne de son temps à  la société. Et l'homme continue d'en vouloir plus, toujours plus, il tombe dans une spirale frénétique. On a remplacé les guerres quotidiennes par le travail, les batailles font toujours autant de victimes, mais elles sont moins visibles. Ces guerres d'aujourd'hui ne tuent presque plus d'hommes, elles tuent l'humanité.»
« Elles font de nous des machines »
La femme frissonna. C'était la première fois qu'on mettait des mots sur ce sentiment croissant qui l'habitait. Cette impression que, peu à  peu, le monde glissait. Elle se fit pourtant l'avocat du diable :
« Je crois que vous noircissez le tableau, ce monde rend heureux beaucoup d'hommes et de femmes, contra-t-elle.»
« Evidemment. Vous connaissez l'histoire de la grenouille que l'on trempe dans l'eau bouillante, je présume ? Aussitôt mise à  l'eau la grenouille en sort d'un bond. En revanche mettez-la dans de l'eau froide avec un décor qui préserve les apparences pour qu'elle se sente dans son environnement, et faites monter progressivement la température de l'eau, tout doucement. La grenouille ne bougera pas, même lorsque l'eau sera bouillante, et il sera trop tard.»
Il engloba d'un geste ample tout le paysage et ajouta :
« C'est exactement ce que nous faisons avec nos existences !»
La femme pouffa, cette fois il allait trop loin.
« Vous savez ce que vous êtes ? fit-elle sans méchanceté. Vous êtes parano et pessimiste ! On doit avoir confiance en cette société, en ce système.»
L'homme hocha tristement la tête. Elle illustrait avec exactitude ce qu'il venait de dire. Puis il reprit de plus belle ;« Nous sommes même parvenus à  transformer l'amour en un bien de consommation. Accumuler les ébats, les proies, se marier à  la va-vite, comme ça, par folie, pour changer aussitôt. C'est un monde de consommation.»
« La devise de chaque personne pour être dans ce monde ressemble à  cela : pour être, il faut avoir.
Il faut avoir un numéro de sécurité sociale, avoir le permis, une maison, une femme ou un mari, des enfants, une grosse télé, avoir encore et toujours de nouveaux vêtements, de nouveaux cédéroms, avoir de l'argent pour faite des cadeaux aux autres par plaisir !»
Puis il ajouta :
« Plus rien ne tourne rond ; vous donnez toute votre vie à  une entreprise pour vous faire virer à  quelques années de la retraite ! Dans ce monde, on prend, on consomme, on jette? Femmes, maris, amants, professions, employés, animaux, obits»

L'homme s'interroge toujours sur sa mort, mais c'est la vie qui est mystérieuse?

MessagePosté: Mar Déc 27, 2005 2:54 pm
de Fabien
Je crois que personne n'en a parlé! D'parès ce que j'ai vu sur le site du commerçant qui comence par 'F' et finit 'Nac' :roll: , le tirage d'In Tenebris grande taille (je connais pas le terme pro?.... :oops: )est épuisé!
C'est cool! Et ça prouve bien qu'il est le préféré pour la majorité!

Bravo maxime! :wink:

MessagePosté: Ven Jan 06, 2006 8:29 pm
de Théa
Est-ce que quelqun sait si la Cour des miracles est un mythe réel ou simplement tiré de limagination de MC ?

MessagePosté: Sam Jan 07, 2006 2:43 pm
de Bria
A la base, la cour des Miracles était un quartier dans Paris, au Moyen Age, qui servait de refuge aux mendiants, aux vagabonds. D'ailleurs Victor Hugo en parle dans Notre Dame de Paris

Maintenant, ça sert aussi d'appellation pour des lieux mal fréquentés, pas rassurant.

Quant à  savoir si un tel lieu existe de nos jours aux USA, tel qu'il est décrit par MC, mystère...

MessagePosté: Sam Jan 07, 2006 2:50 pm
de Mag
Je ne serais pas étonnée que cela existe...on voit ce genre de même lieu dans le film 8mm avec Nicolas Cage ... une vrais descente aux Enfers...

MessagePosté: Sam Jan 07, 2006 2:58 pm
de Bria
C'est vrai, j'avais oublié ce passage dans 8 mm
Je pense aussi qu'un tel lieu existe dans l'ombre. Identique à  celui décrit par MC, peut-être pas, mais....

Mon préféré à  moi aussi!

MessagePosté: Mar Fév 14, 2006 12:54 am
de ydna
C'est mon préféré de la Trilogie à  moi aussi.
Il est moins "gore" que le 1er, dommage il y a- d'analyses balistiques,
mais il y a clairement plus d'action (courses-poursuites, hangar,et) à  mon goût, j'aime bien le mobile la justification du tueur et surtout le personnage d'Annabel ("et ses fantomes") y est introduit!

=> En plus de Josh Brolin, en détective free-lance enquêtant de son côté, ce 2ème personnage va permettre de faire avancer l'intrigue/l'enquête dans 2 directions en même temps.

Ce qui est très intéressant scénaristiquement pour éviter les temps morts... et assurer un rythme d'enfer!!

Le 3ème je le trouve assez abracadabrantesque, un peu farfelu/folklorique dans le "modus operandi" (moins vraisemblable/plausible/réaliste)
Quand on peut tuer facilement pourquoi le faire de façon ultra compliquée? lol

MessagePosté: Mer Fév 15, 2006 5:18 pm
de claire_redfield
In tenebris est aussi celui que je préfère dans la trilogie....

Peut ere d'une part parce qu'il me semble le plus sombre et le plus cruel de la trilogie, on ressent une impression terrible de solitude et d'abandon chez tous les personnages, on a l'impression de voir des âmes errantes qui n'arrivent pas à  se rapprocher des autres, à  rentrer en contact avec le reste de l'humanité, impression accuentuée par le gigantisme de la ville de New York. Ca m'a particulièrement marquée au début du livre, quand lA femme scalpée court à  travers les rues et le parc, sous le regard des passants qui n'interviennent pas ..... (Mais le peuvent-ils vraiment?)

Le discours de Murdoch à  la fin est particulièrement glacant, mais finalement pas si faux : Sommes nous toujours des etres humains ou deviendront nous des produits de consommation à  force de consommer ? Moi je trouve le débat interessant ....

MessagePosté: Mer Fév 15, 2006 6:43 pm
de Natalym
Ahh j'y viens enfin sur "In Ténébris", également mn préféré ds la trilo du mal! :amour:

Comme tu le dis si judicieusement Claire, cet opus saurait engendrer un débat enrichissant côté sociologie, je le pense aussi.Image

Glacial, effrayant le discours de Murdoch, je ne sais quel qualificatif serait le plus fort pr souligner sa, hum, "justification" liée aux crimes... :roll:

Et je te rejoins également pour les personnages "errants", c'est à  mn sens très bien vu, en tt cas, c'est l'impression rendue à  mes yeux au fil de ctte lecture époustouflante!Image

"In Ténébris" démontre que parfois, mme au coeur d'une mégalopole, l'être humain peut parfois se confronter à  des forces malfaisante dt il n'a pas idée... Tout en y faisant face seul, abandonné à  son triste et sinistre sort... Je fais notamment allusion ici à  ta remarque concernant la victime échappée, Claire !
La "genèse" de Murdoch, réellement effroyable, n'incarnant bien sûr que SA propre vérité sur sa destinée...

Bref, voilà  qq impressions liées à  ce volet de la trilo, supra réaliste comme descriptif d'une sté engluée ds la surconsommation... Jusqu'à  la démence si l'on en juge son impact sur certains!

Au ciné, brrrr, j'imagine le projet d'enfer à  réaliser tiens! :twisted:

MessagePosté: Lun Fév 20, 2006 11:32 am
de Emeline
In tenebris est aussi mon préféré !!!

- J'adore tout d'abord la critique de la société de CON-sommation et il y a une citation qu'il me plait beaucoup de citer :

Vous voyez la foule. Les gens. Des troupeaux entiers de consommateurs. Ceux-là  même qu'on appelle les humain, vous savez, ceux qui sont au sommet de la chaîne alimentaire, les maîtres du monde. Entre-nous, vous trouverz qu'ils font maîtres du monde, vous, tous ces abrutis dans les galeries commerçantes ? A bafrêr, à  dépenser tout le fric qu'ils vont devoir retourner gagner des le lendemain matin. A jeter leur déchet n'importe où, en vrais parasites sur cette terre.

Voilà , en plus, le discours final de Murdoch toujours sur l'homme et la société de consommation m'a glacé le sang et il faut bien avouer que je suis plus ou moins d'accord avec lui... Il est a noté les victimes et leur code barre dans le cou !

- J'ai beaucoup aimé Brolin dans ce livre car il est très blessé, très mélancolique et il continue plus que jamais ses analyses psychologique, son profilage est plus important, plus profond, plus...comme je l'aime !

- J'ai aussi adoré la rencontre entre Brolin et Annabel... La rencontre entre deux âmes solitaires et mélancoliques qui se comprennent sans se parler ! Chacun sait ce que l'autre ressent.... Je rêve d'un amitié comme celle-ci !

- J'aime bien aussi la cour des miracles, j'avais l'impression d'y être...

- Un seul problème avec ce livre : il m'a beaucoup coupé l'appétit... Quand vous êtes en train de le lire et que d'un seul coup : "Emeline, à  table", vous descendez et vous trouver dans votre assiette de la viande rouge...