Un petit article sur le web

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Un petit article sur le web

Messagede grenouille » Jeu Oct 07, 2010 6:37 am

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Messagede Vozrozhdenyie » Jeu Oct 07, 2010 8:24 am

Merci Grenouille ;)
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Messagede BUL2savon » Ven Nov 26, 2010 10:49 am

Voici également un autre lien:

http://www.web-tv-culture.com/infos-presentation-leviatemps-de-maxime-chattam-526-212.html

Maxime Chattam
Léviatemps
En quelques années Maxime Chattam s'est imposé comme le plus redoutable auteur français de Thriller. Une adolescence un peu solitaire égayée par quelques voyages dont les Etats-Unis, le cinéma et un film en particulier Stand by Me d'après le livre de Stephen King puis c'est la révélation avec la lecture du Seigneur des anneaux de John Ronald Reuel Tolkien. Dès lors, Maxime Chattam sait qu'il a envie d'écrire mais la concrétisation n'est pas encore venue. Il tentera la comédie, sera vendeur en librairie spécialisée en polar et suivra une formation en criminologie. Enfin en 2000, il s'attèle à la rédaction de L'Ame du mal publié en 2002. Et dans cette trilogie suivront In Tenebris et Maléfices qui connaitront un succès fulgurant. Par son écriture précise, son ambiance sinistre à souhait, le réalisme des situations, la tension permanente, les rebondissements, Maxime Chattam a conquis un public de plus en plus large. Champion du Thriller, il s'autorise parfois quelques incartades dans l'univers du fantastiques comme avec la trilogie l'Autre Monde. Aujourd'hui avec Maxime Chattam, nous remontons le temps. Léviatemps son nouveau roman plonge le lecteur en 1900 en plein coeur de l'exposition universelle avec un tueur en série qui s'en prend aux prostitués dans des mises en scènes particulièrement macabres. Intrigues oppressantes dans le Paris de la Belle Epoque, Maxime Chattam confirme une fois encore son talent. Léviatemps c'est chez Albin Michel. Maxime Chattam qui est avec nous sur webtvculture .

Philippe Chauveau (webtvculture)
Bonjour Maxime Chattam

Maxime Chattam (Léviatemps)
Bonjour

Philippe Chauveau (webtvculture)
Nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de votre nouveau roman, Léviatemps. On en reparlera bien sur mais parlons un petit peu de Maxime Chattam il y a quelques années. Alors on lit dans les biographies qui vous concerne et Dieu sait qu'il y en a pas mal qui circule sur Internet

Maxime Chattam (Léviatemps)
Je m'attends au pire

Philippe Chauveau (webtvculture)
que vous étiez un ado un petit peu solitaire, un petit peu taciturne. C'est vrai ? Est-ce que ça explique ce que vous faites aujourd'hui en littérature ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
Oui c'est vrai j'étais quelqu'un de solitaire dans pas mal de préoccupations, dans pas mal de mes envies mais en même temps il y a des moments de ma vie où je compensais par l'inverse c'est-à-dire que je voyais plein de monde, j'avais plein d'amis. Donc je crois que j'étais quelqu'un qui cultivais des choses à l'intérieur mais qui ne savais pas quoi en faire et comment les sortir et qui trouvais des moyens divers et variés. J'ai fait de la comédie pour essayer d'extérioriser tout ça mais ce n'était pas mon univers, je n'étais pas à l'aise avec; Et un beau jour je me suis rendu compte que ce qui me plaisait peut être le plus et ce pourquoi j'étais peut être le plus à l'aise, c'était l'écriture. Et puis un beau jour de fils en aiguilles, je me suis dit : « tiens si j'écrivais un roman. Et après si j'en faisais quelque chose. »

Philippe Chauveau (webtvculture)
Voilà l'aventure était lancée. J'ai l'impression qu'il y a trois piliers dans votre parcours. Le voyage et notamment la découverte des États-Unis, c'est le cinéma et en particulier Stand by Me d'après Stephen King et puis la découverte du Seigneur des Anneaux, ça a été aussi une révélation sur un plan littéraire, l'écriture et ce qu'on pouvait faire avec des mots. Est-ce que c'est ça le déclencheur ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
Le Seigneur des Anneaux de Tolkien m'a permis de me rendre compte que le livre était quelque chose non pas d'effrayant et rébarbatif mais au contraire captivant et que chaque couverture de livre était en fait un porte ouverte vers un autre univers. Et j'avais envie finalement de prolonger ce plaisir direct avec l'écriture. C'est vrai que Stand by Me, ça a été le film qui m'a mis le pied à l'étrier parce que à un moment je me suis dit, il y en a marre de tous ces films qui me fascinent, Les aventures des Goonies, Willow et compagnie, qui me donnent envie de vivre ces aventures que je ne trouve pas dans la réalité. Cette frustration de lire des livres qui me passionne et de temps en temps j'aimerais qu'il aille dans telles ou telles directions mais ils n'y vont pas, il va falloir que je fasse quelque chose. Et puis voilà, je me suis dit à la suite de ce film, je veux vivre ces émotions là, bon et bien je vais les inventer. Je ne les trouve pas dans la réalité alors je vais les écrire. J'ai pris une machine à écrire et avec deux index j'ai commencé à taper ma première histoire.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Pourquoi aimez-vous faire peur à vs lecteurs ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
J'aime bien faire peur parce que dans la peur il y a beaucoup de choses intéressantes. Il y a d'abord une émotion qui est reptilienne, qui est ancestrale. Il y a en même temps quelque chose qui est de l'ordre du jeu, on aime se faire peur, quand on va prendre un bouquin d'un auteur dont on sait qu'on pourrait avoir peur, c'est un peu comme quand on va faire les montagnes russes, on a le cœur à 200 à l'heure en haut du grand virage juste avant la descente infernale. Je trouve que c'est intéressant et en même temps c'est comme faire rie , c'est une émotion qui n'est pas pratique, qui n'est pas facile à créer mais qui est intéressante à travailler, je m'amuse.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Et le fait de créer périodiquement des cycles, des trilogies. C'est une façon de garder vos personnages, de garder l'ambiance ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
Mes trilogies, je ne les fait pas en me disant c'est le chiffre magique 3. c'est juste parce que souvent quand je prends un de mes sujets je me rends compte que j'ai parfois deux ou trois éclairages. J'essaie vraiment d'être le plus précis possible et ca fait souvent trois bouquins, à quelques exceptions puisque Léviatemps mon dernier livre, ce sera un diptyque. Là, il y en aura que deux puisque tout peut-être dit en deux livres.

Philippe Chauveau (webtvculture)
La relation avec les lecteurs pour vous c'est important et c'est dangereux ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
J'écris pour avoir un plaisir direct très égoïste et puis aussi pour me sentir moins seul et je me rends compte derrière qu'il y a plein de solitude qui se font signes, nous aussi ça nous parle et on se retrouve, ca forme de groupes, des moments de discussions privilégiés donc c'est assez magique.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Merci beaucoup Maxime Chattam, votre nouveau titre Léviatemps qui est donc le premier tome de ce diptyque, publié chez Albin Michel.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Maxime Chattam, nous sommes en à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de votre nouveau roman, Léviatemps, c'est donc le premier tome puisque se sera un diptyque. Alors là on change totalement de décor par rapport à vos précédent bouquin puisque vous nous emmener à la Belle époque, nous sommes en 1900. Guy de Timée est un écrivain qui a plutôt pas mal réussi mais qui a eu envie de quitter femme et enfants. Il a trouvé refuge dans une maison close comme il y en avait à l'époque et il va être confronté à toute une série de meurtres, de meurtres en série de prostituées. Et puis évidemment, il va se passer plein de choses. Pourquoi nous emmener dans l'époque 1900 ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
Parce que c'est une époque charnière dans laquelle je pense se trouve beaucoup de réponses aux questions qu'on se pose aujourd'hui. Si notre société semble bancale, malade ou en tout cas pas assez stable pour qu'on en est une vision réjouissante à moyen long terme. C'est probablement parce que beaucoup de nos problèmes datent de cette époque la. En 1900, il y avait une France qui se posait beaucoup de questions sur son identité sur ce que c'était qu'être français, sur ce qu'était la politique française, sur cette III ème République qui était vacillante, qui n'était pas en grande forme et qui était menacé en permanence par tous les extrêmes et par d'autres partis. Et au final on craignait l'autre, on craignait l'étranger, on craignait l'immigré, on avait peur de nos voisins. On parlait déjà d'Europe tout en craignant une nouvelle invasion allemande et puis il y avait tout un tas d'éléments qui sont j'ai envie de dire des éléments contemporains. 1900, les gens étaient terrifiés à l'idée de se promener dans certains quartiers de Paris parce qu'ils avaient peur des bandes de banlieue qui venaient les agresser.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Les Apaches

Maxime Chattam (Léviatemps)
Ceux qu'on allait appeler les apaches un peu plus tard en fait. Je me disais : « mais c'est curieux, il y beaucoup d'écho avec cette époque et la nôtre. » Et je trouvais intéressant d'y mettre un romancier qui avait tout pour lui et qui un beau matin regarde sa femme dormir, sa fille et il claque la porte de son appartement en se disant qu'il ne les reverra jamais plu, qu'il les fuit, qu'il fuit son succès, pour aller se perdre ailleurs dans les excès. Et donc le roman commence six mois plus tard lorsqu'il est dans les combles pourries d'une maison close dans laquelle il va essayer d'écrire ce qui pour lui est la quintessence du roman, l'exploration de ce qu'on a du plus sombre en nous, le hiatus de la civilisation et de l'homme, le roman policier.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Parce que rassurons tous vos fans et ils sont nombreux, si le décor n'est pas habituel, la Belle Époque, 1900. En revanche on retrouve tout ce que vous savez faire, les rouages de l'intrigue avec ses pages que l'on a envie de tourner pour connaître la suite. Et puis il va y avoir des meurtres absolument horribles et l'on va plonger jusque dans les bas fonds de Paris.

Maxime Chattam (Léviatemps)
Oui c'est vrai, je voulais explorer à la fois un Paris romantique et à la fois un Paris assez gothique, assez noir. Et pour çà j'emmène mon personnage à la fois dans cette maison close qui est un peu fantasmée même si on y voit tous les mauvais côtés et la conditions des femmes qui travaillent là-dedans. Et puis en même temps on a la rue Monjol qui était une rue effroyable à l'époque où tous les vices les plus terrifiants se côtoient; Je voulais vraiment emmener le lecteur dans un univers qui serait merveilleux, éblouissant, inquiétant et qui serait finalement très réaliste.

Philippe Chauveau (webtvculture)
C'était une époque qui vous intéressait déjà avant ou alors là pour écrire le livre il a vraiment fallu que vous fassiez des recherches ? Comment avez vous travaillez ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
J'ai fais beaucoup de recherches. J'ai un grand intérêt et un grand amour pour la fin du XIXème jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale qui est une époque de l'histoire qui me plait beaucoup et en même temps j'ai quand même fait beaucoup de recherches pour être le plus précis possible pour retrouver le Paris tel qu'il était.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Vous mettez donc en scène un écrivain, un auteur qui a plutôt réussi mais qui n'est pas très à l'aise dans son époque. Est-ce qu'il y a une sorte de miroir ?

Maxime Chattam (Léviatemps)
Oui surement. Il y a un miroir parce que finalement j'ai commencé à écrire te je pense que c'est encore vrai aujourd'hui parce que la réalité ne m'apportait pas ce que j'espérais ce que je voulais et trop de déceptions, de frustrations... Quand j'étais adolescent pour moi ma vie rêvée c'était celle de Tom Sawyer. Je faisais la belle le soir et j'essayais d'aller voir s'il y avait de l'aventure dans la réalité. J'allais me paumer dans les forêts du côté de chez moi, je traversais la Seine en barque pour aller voir sur l'île en face s'il y avait vraiment un trésor et j'ai jamais croiser Joe l'Indien, je n'ai jamais eu toutes ces histoire et par frustrations, je me suis mis à écrire et c'est probablement pour ça que je continue aujourd'hui. Donc oui Guy, n'est peut-être pas très à l'aise dans son époque parce que celui qui lui a donné naissance n'est peut être pas lui même très à l'aise dans la sienne et qu'il y avait un jeu de miroir à faire.

Philippe Chauveau (webtvculture)
Merci beaucoup Maxime Chattam

Maxime Chattam (Léviatemps)
Merci

Philippe Chauveau (webtvculture)
Votre nouveau roman chez Albin Michel, vous êtes un fidèle, Léviatemps




Et une seconde: http://ruefrontenac.com/spectacles/livres/30501-maxime-chattam

Maxime Chattam, un des maîtres du thriller français, amorce son premier Salon du livre de Montréal en présentant Léviatemps (Albin Michel), son nouvel opus dans lequel progrès de la science et folies d’âmes perdues en quête d’éternité s’effleurent comme un bistouri sur une veine.


C’est dans le Paris de 1900 que l’auteur découvert en 2002 avec L’Âme du mal a installé les assises de cette histoire impeccablement structurée dans laquelle Guy de Timée, romancier à succès, choisit de balayer son passé du revers de la main, popularité comprise.

Inspiré par Conan Doyle, il se tourne vers le roman policier et profite de ce renouveau pour explorer le fond de ses entrailles. Ce voyage sanguinaire sous le joug d’Éros et de Thanatos le transporte dans un bordel auprès d’une courtisane cultivée avec laquelle il mène une enquête vertigineuse sur les traces d'un meurtrier.



Maxime Chattam est au Salon du livre de Montréal. Photo Rogerio Barbosa


Les affres de la détresse

Comment se sortir indemne d’un tel changement de cap dans une société en pleine mutation, empreinte de l’atmosphère de l’Exposition universelle de Paris, de ce vent de modernisation, mais aussi portée par les clivages sociaux et une lutte des classes ? «C’est un livre sur les espoirs, les pulsions et les fantasmes des hommes. Tout ce qu’on vit au quotidien, tous nos choix sont liés à ces fantasmes et tous ces éléments sont hiérarchisés face à un vecteur essentiel, le temps. Forcément, fallait que le tueur en série soit l’incarnation du temps», précise Chattam.

C’est à Chantilly, au nord de Paris, dans sa maison isolée et entourée d’arbres, qu’il s’est affairé à construire cette histoire avec une ardeur méthodique et minutieuse. Ce qui n’étonne pas en voyant le calme et l’intelligence transpercer le regard du romancier de 34 ans. En se consacrant au travail près de dix heures chaque jour, il a lu et détaillé une quantité astronomique de photos et de cartes géographiques de l’époque, sans compter tout ce qu’il a intégré comme connaissances graphologiques.

Puis, il s’est une fois de plus questionné sur son processus de création et sa posture d’écrivain. Cette fois, assurément plus que dans ces précédents romans, il lui fallait approfondir ses réflexions en donnant sa profession à son héros. «C’était le moment pour moi de travailler sur un livre dans lequel je ferais une mise en abyme de mon travail, montrer que le romancier, à vouloir se projeter dans la tête du tueur, peut se prendre au jeu.»

Bien sûr que nous sommes en droit de se demander si ce Guy, deuxième prénom de Chattam, s’avère être son alter ego… Tiens, tiens… «Parfois, ce que Guy raconte, c’est moi qui parle, parfois, je ne suis pas d’accord, je lui fais faire des choses pour qu’il ait une existence propre aussi.»

La caverne de l’écrivain

«Je n’écrirais pas des livres aussi noirs si je n’allais pas puiser dans mes abysses, poursuit-il dans la même veine. On a tous une part d’ombre. Ce qui est nécessaire, c’est de bien accepter que cette part de noirceur est aussi équilibrante que notre part de lumière. Il le faut pour voir la société telle qu'elle est pour accepter le monde. On est des animaux civilisés, on ne peut pas voir ce qui nous entoure avec un regard trop bienveillant et crédule», avance-t-il d’un ton posé.

Avec cette extrême lucidité qui émane de tout son être, ténébreux comme lumineux, il avoue avoir perdu une certaine naïveté vers l’âge de quinze ans, en tirant un trait sur la religion. Il a alors cessé de craindre la mort. «Ça ma apaisé. À quoi bon avoir peur de quelque chose d’irrémédiable. La vie n’est qu’un piège de conscience dans l’éternité. Mais pensons-y un peu, la vie n’a aucun sens dans l’absolu, comme le temps qui n’existe pas, qui est une invention humaine pour avoir des repères. Saisir ça change tout.»
"Finalement, il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes" Jacques Brel
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Messagede grenouille » Ven Nov 26, 2010 5:33 pm

merci Bul!!! :amour:

très intéressant!
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Messagede Vozrozhdenyie » Ven Nov 26, 2010 5:45 pm

Merci Bul :bisous: :bisous: :bisous:
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